- Publicité -
lundi, mai 26, 2025
AccueilSociétéAdministration pénitentiaire : Confrontée au manque de budget de fonctionnement

Administration pénitentiaire : Confrontée au manque de budget de fonctionnement

Le manque de moyens se constate réellement au niveau des établissements pénitentiaires malgaches.
Le manque de moyens se constate réellement au niveau des établissements pénitentiaires malgaches.

Le système de l’administration pénitentiaire malgache n’est pas encore entièrement autonome sur le plan financier, mais dépend en grande partie du budget destiné au ministère de tutelle.    

Le manque de moyens, c’est un problème majeur pour l’administration pénitentiaire malgache. Et cela touche effectivement presque tous les plans, mais surtout le plan financier. D’ailleurs, le Secrétaire Général du ministère de la Justice, Jean Emile Andrianasolonjanahary le reconnait, en affirmant : «Il n’y a pas assez de moyens pour gérer les établissements financiers du pays. Ce manque de budget se constate réellement, étant donné que c’est dans le budget de fonctionnement du ministère de la justice qu’on en extrait un peu pour gérer tous les établissements pénitenciers du pays. Pourtant, cet argent a également connu une certaine baisse ces derniers temps. Donc, je vous dis que c’est très peu, et c’est même loin d’être suffisant. Pourtant, le nombre des détenus ne cesse d’augmenter. Par ailleurs, le taux d’utilisation de crédit à 4% pour le 1er trimestre est aussi insuffisant ». Ce qui n’est donc pas étonnant que l’alimentation de base des détenus malgaches soit le manioc séché, et que les prises en charge diverses en matière de santé ne sont pas réellement assurées (surtout les médicaments). Et à tout ceci s’ajoute le manque d’infrastructures. En tout cas, selon les explications, le budget réservé à l’administration pénitentiaire malgache n’a pas vraiment connu de changement depuis des lustres. «Donc, ce sont les Ong et les associations humanitaires diverses qui nous ont le plus aidé », rajoute Ranaivo Tovonjanahary Andriamaroahina, Président de l’Administration Pénitentiaire malgache.

Camp pénal. L’une des stratégies mises en place par le ministère de tutelle pour faire face à tous ces manques est la redynamisation des camps pénaux (une sorte de travaux faits par les prisonniers garantissant des résultats matériels). «Chaque maison pénitentiaire est en possession de quelques hectares de terrains qui peuvent permettre à leurs détenus de cultiver, afin de pouvoir  en récolter les produits. Et le but est ainsi de faire en sorte que nos prisons deviennent des établissements pénitentiaires à caractère industriel, comme chez la plupart des pays développés », rajoute Ranaivo Tovonjanahary Andriamaroahina.  A noter qu’il existe 82 établissements pénitentiaires dans tout le pays pour les quelques 21 000 détenus, et sont assurés par quelques 2 200 agents pénitenciers. Cette année, il y a eu 370 nouveaux agents recrutés, selon toujours les explications. A noter que le but de cet article n’est pas vraiment de plaidoyer à la place des responsables hiérarchiques de l’administration pénitentiaire pour la recherche de financements, mais de plaider en faveur des détenus afin qu’ils puissent bénéficier puissent vivre dans une situation un peu plus digne que celle dans laquelle ils sont aujourd’hui.

Arnaud R.

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser