Cela fait maintenant un peu plus de deux mois que tout un chacun s’attendait à la nomination d’un Premier ministre. Mais le président de la République semble prendre son temps.
Lors de sa conférence de presse avant son départ pour Bruxelles, le président de la République a une fois de plus donné son point de vue sur ce qu’on entend par majorité parlementaire. Selon ses explications, le MAPAR et la PMP ne constituent pas des partis politiques. C’est également le cas de la mouvance Ravalomanana. Le président de la République est ainsi pour une majorité légale et conforme à la Constitution. Mais que dit l’article 54 de la Constitution, « le président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale. Il met fin aux fonctions du Premier ministre, soit par la présentation par celui-ci de la démission du gouvernement, soit en cas de faute grave ou de défaillance manifeste. Sur proposition du Premier ministre, il nomme les membres du gouvernement et met fin à leurs fonctions ».
Camp. Toujours est-il que seul le parti ou groupement politique sera habilité à présenter le nom du Premier ministre. Toutefois, il s’agit de partis et de groupements politiques formés légalement. Même s’ils sont détenteurs d’un récépissé c’est l’arrêté ministériel qui prime. Si l’on se réfère ainsi à cette thèse, il se trouve que le Malagasy Miara Miainga (MMM-VPM) de Hajo Andrianainarivelo est le parti légalement constitué qui a le plus grand nombre de députés 14. Mais par rapport au nombre total de 147 députés qui siègent actuellement à la Chambre basse, ce nombre est loin d’être majoritaire. Un autre cas de figure pourrait ainsi avoir lieu que les indépendants rejoignent le camp d’un parti politique ayant des élus au sein de l’Assemblée nationale. Etant donné que le GPS qui a soutenu le MAPAR n’est ni un parti ni un groupement de partis.
Dominique R.