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samedi, juin 7, 2025
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Claudine Razaimamonjy à Antanimora : Pas de traitement de faveur, le SMM réclame la tête de ses complices

Le Chef d’établissement de la maison centrale a confirmé la présence physique de la Conseillère spéciale du président de la République dans un quartier réservé aux femmes.

La Conseillère spéciale du président de la République, Claudine Razaimamonjy a passé hier sa deuxième nuit en prison. Hier, le Chef d’établissement de la maison centrale d’Antanimora a confirmé qu’elle a bel et bien été transférée dans un quartier réservé aux femmes au sein de cette prison depuis lundi soir à 19h30. Une déclaration qui dément les rumeurs selon lesquelles, la patronne de l’hôtel « A&C » aurait été placée en résidence surveillée à Mantasoa. Jointe au téléphone, une source au sein de l’Administration pénitentiaire a confirmé la présence physique de Claudine Razaimamonjy à la prison d’Antanimora. Cette source a d’ailleurs fait savoir que contrairement aux rumeurs, elle ne bénéficie pas de traitement de faveur. « Elle est traitée et considérée comme les autres détenues qui sont dans la même chambre », a-t-on indiqué. Il n’est toutefois pas à écarter qu’elle soit transférée incessamment à l’infirmerie de la prison, comme c’est le cas d’autres politiciens tels que l’ancien Vice-président du Conseil Supérieur de la Transition Alain Ramaroson, le président de l’association HAFARI Malagasy Jean Nirina Rafanomezantsoa, ou encore l’ancien Directeur de Cabinet du Ministère de la Communication Nivo Ratiarison. En tout cas, le Chef d’établissement d’Antanimora a affirmé que Claudine Razaimamonjy est en bonne santé et qu’il n’y a rien à craindre en ce qui concerne son état de santé.

Contrôle de détention. De son côté, le Procureur général près la Cour d’Appel d’Antananarivo, Jacques Randrianasolo a laissé entendre par rapport aux rumeurs de son placement en résidence surveillée qui ont circulé hier, qu’une descente des juges d’instruction à Antanimora n’est pas à écarter pour vérifier la présence physique de Claudine Razaimamonjy dans cette prison. Faut-il rappeler que durant l’évacuation de cette femme milliardaire à l’hôpital HJRA, deux contrôles de détention ont été réalisés. Pour sa part, le Syndicat des Magistrats de Madagascar, dans un communiqué publié hier, affirme que « la détention préventive de Claudine Razaimamonjy s’inscrit dans le cadre d’une procédure normale constituant un acte anodin au regard de la procédure judiciaire ». Soucieux du respect de l’Etat de droit, le Syndicat soutient qu’il reste vigilant par rapport à la suite de cette affaire. Par ailleurs, le SMM réclame la tête de tous les complices de la patronne de l’hôtel « A&C ». « Qu’en est-il des ordonnateurs principaux et secondaires, les gestionnaires d’activités et les personnes responsables des marchés publics au niveau du Ministère de l’Intérieur ? », se demande Tiaray Fanahimanana, vice-président du SMM.

Immixtions. En effet, du côté du SMM, l’on affirme que Claudine Razaimamonjy n’est pas l’auteur principal dans cette affaire. « La passation des marchés publics implique des hautes personnalités et des hauts fonctionnaires au niveau du Ministère concerné ». Le vice-président et non moins porte-parole du SMM n’a donc pas manqué d’encourager le Bureau Indépendant Anti-Corruption à poursuivre ses investigations pour déterminer les véritables auteurs de cette corruption à haut niveau. Le SMM encourage aussi les magistrats en charge du dossier « à refuser toute pression directe ou indirecte d’où qu’elle vienne, empêchant la recherche de la vérité ou pour donner un traitement de faveur aux prévenus ». « Le SMM intensifiera ses actions pour que les faiblesses structurelles portant atteinte à l’indépendance de la justice et ayant permis les interférences et immixtions diverses dans cette affaire soient corrigées dans les meilleurs délais », prévient-on. En effet, les magistrats envisagent de radicaliser leur mouvement. Jusqu’ici, le Ministère de la Justice n’a donné aucune suite aux relances pour le dialogue qui ont été envoyées. Le bureau du SMM n’a d’ailleurs pas manqué d’exprimer sa profonde indignation face à ce « mépris ».

Davis R

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