Le Mouvement pour l’Intégrité des Elections et des Leaders ou MIEL est un mouvement rassemblant des jeunes engagés dans la transparence et la bonne gouvernance. Il commence à marquer son empreinte et connaît une émergence considérable grâce à son engagement à superviser les dossiers brûlants et à exiger des explications de la part des dirigeants concernant les affaires opaques et qui sont mises, sciemment, dans les oubliettes par les dirigeants. Hier, le MIEL a remis une lettre ouverte au Parlement laquelle met en exergue « Les affaires montrant les dérives de gouvernance qui n’en finissent plus » et exige, par voie de conséquence, que la lumière y soit faite.
Prise de responsabilités. Dans la missive, le mouvement n’a pas manqué de rappeler les sales affaires dans lesquelles sont impliquées quelques personnalités du régime Rajaonarimampianina et qui ont été, comme nous l’avons indiqué supra, « classées sans suite » officieusement par les autorités. Il s’agit, entre autres, de « l’affaire Bekasy (baron du bois de rose toujours en LP), de l’affaire Clovis Razafimalala (activiste environnemental écroué sans raison véridique), de l’affaire de Didy (ruée de plus de 10 000 personnes pour l’exploitation de saphir depuis trois ans dans une aire protégée), de l’affaire Singapour (non-poursuite effective des contrebandiers et administrateurs complices à Madagascar), de l’affaire Bangkok, de l’affaire Mathieu Rajaonarimampianina et de l’affaire Claudine Razaimamonjy ». Fin de citation. De tout ce qui précède, et ce, en vertu des pouvoirs qui sont attribués au Parlement par la Constitution, en l’occurrence, le contrôle des actions du gouvernement, le MIEL estime que les deux Chambres parlementaires doivent « prendre ses responsabilités et saisir le gouvernement par l’un des moyens mis à sa disposition par l’article 102 de la Constitution et d’informer à son tour les électeurs ». En se référant à cet article, il y est prévu que « Les moyens d’information du Parlement à l’égard de l’action gouvernementale sont la question orale, la question écrite, l’interpellation, et la commission d’enquête ». D’une manière objective, c’est une très bonne initiative de la part du MIEL, mais reste à savoir si les parlementaires considèreront ces recommandations légitimes en sachant que la plupart d’eux sont des élus HVM et des représentants girouettes.
Aina Bovel