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mardi, juillet 8, 2025
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Syndicalistes du SEKRIMA : Non à la politisation des syndicats !

Fini le temps où les syndicats étaient utilisés à des fins politiques. Aujourd’hui, tout est différent. En général, c’était le message qu’ont fait passer les syndicalistes regroupés au sein du SEKRIMA ou Confédération Chrétienne des Syndicats Malgaches hier à Faravohitra. Selon un des responsables interviewés, « La politisation des syndicats a persisté durant 80 années et n’a pas abouti à des résultats concrets ». Pour lui, la coupe est pleine. « La lutte syndicale n’engage uniquement que les syndicalistes. Par voie de conséquence, les politiciens n’y sont pas les bienvenus », a-t-il averti. Effectivement, par définition, un syndicat est un groupement de personnes mis sur pied aux fins de défendre et de gérer des intérêts communs. Un parti politique est une association de citoyens, au service d’une idée, qui sont réunis par une même philosophie que cette association cherche à mettre en œuvre en participant à la conquête du pouvoir. Deux choses différentes. « Les politiciens reconnaissent la crédibilité des syndicats par rapport à des problèmes locaux. Quand nous appelons le peuple et les travailleurs, ils y mettent tout leur espoir et nous soutiennent. Une fois qu’ils accèdent au pouvoir, ils oublient tous ceux qui ont participé à cette accession au pouvoir. Mais tout cela, c’est fini », a continué le responsable.

Grand défi. Pour ces syndicalistes, la dépolitisation de la lutte syndicale s’annonce comme un grand défi ou une bataille herculéenne. En effet, lors de la mise en place officielle de la plateforme SSM (Solidarité Syndicale de Madagascar) en décembre 2016, cette dépolitisation faisait partie des promesses annoncées. A cette époque, la SSM s’est engagée à « rénover la lutte syndicale dans le dessein d’exhorter facilement les employés à adhérer les syndicats, à rassembler toutes les forces afin qu’ils puissent être à même de revendiquer les droits et les libertés des employés, à instaurer le dialogue social entre l’Etat, les employés et les employeurs et à dénoncer les cas de figure démontrant le non-respect desdits droits et libertés des travailleurs ». En outre, à côté des travailleurs du secteur privé figurent ceux qui servent l’Administration dont le poids est loin d’être anodin. Ces détenteurs du pouvoir, comme on les appelle, qui peuvent paralyser toute la machine administrative. Eux qui vivent dans le corporatisme et qui, pour la plupart, bénéficient d’un traitement favorisé. Dans cette même optique d’idée, la dépolitisation de l’Administration serait également un préalable à la dépolitisation des syndicats…

Aina Bovel

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