
Madagascar a ratifié la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants en 2005.
La journée que les Nations Unies ont dédiée au soutien envers les victimes de la torture a coïncidé avec l’anniversaire de l’indépendance de Madagascar. En effet, le 26 juin a été consacré journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture. La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) a ainsi rappelé les propos tenus par Ban Ki-moon, le 26 juin 2016, alors Secrétaire Général des Nations Unies, « le droit est très clair : la torture ne doit jamais être utilisée, quels que soient le moment ou les circonstances, y compris pendant un conflit ou lorsque la sécurité nationale est menacée ». La CNIDH tient également à rappeler qu’en ratifiant la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains, ou dégradants en 2005, Madagascar s’est engagée. Cet engagement, c’est d’abord l’Etat qui l’a pris, notre ministre des Affaires étrangères qui a signé la convention, notre Assemblée nationale et notre Sénat qui en a autorisé la ratification, le Président de la République qui l’a ratifiée, la Haute Cour Constitutionnelle qui l’a déclarée conforme à notre Constitution. A partir de là, c’est toujours à l’Etat, mais notamment aux gouvernements successifs, que revient la responsabilité de mettre la convention en œuvre.
Responsabilité. Cette commission a ainsi pris comme exemple ce qui s’est passé dans la commune rurale d’Antsakabary, district de Befandriana Nord, dans la région Sofia, en février dernier montre combien cette responsabilité est lourde à assumer. Maintenant que le mal est fait, l’Etat a toujours la responsabilité de prévenir la multiplication de ces actes de violence. Pour la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme : « Il est indispensable de restaurer un début de confiance des gouvernés envers l’Etat. Concrètement, cela signifie dans le cas présent d’une part, mener les procédures judiciaires à leur terme et en faire connaître les résultats à la nation ; d’autre part, accorder aux victimes ou à leur famille des réparations proportionnelles aux préjudices subis. Il est indispensable que l’Etat prenne ces mesures, déjà prévues par nos lois, pour ressouder notre sentiment d’appartenir à une même nation, donner un sens à notre Indépendance ».
Recueillis par Dominique R.