
Validé hier, le plan de mise en œuvre du composant emploi de la Politique Nationale de l’Emploi et de la Formation s’affiche comme une véritable avancée pour Madagascar dans la lutte pour la mise en place du travail décent.
La situation actuelle du Pays en matière de travail et emploi est déplorable. En effet, la Grande-île connait depuis une dizaine d’année une crise de l’emploi sans précédent. Ladite crise se manifeste par un « fort taux de chômage chez les jeunes, un taux de sous emplois qui touche les 80% des actifs, une économie informelle qui comprend neuf emplois sur dix et qui mine l’essor économique ». La situation fait actuellement place à « une importante migration du travail ». Notamment des jeunes femmes et filles malgaches qui se ruent vers les pays arabes pour travailler en tant que domestique. Des faits préoccupants qui nécessitent des mesures appropriées mais surtout des actions tout aussi adéquates. L’atelier de validation du plan de mise en œuvre de la Politique Nationale de l’Emploi et de la Formation, dans sa composante Emploi, arrive donc à point nommé. S’étant déroulé à l’hôtel Colbert, l’évènement était l’occasion pour les divers acteurs œuvrant dans le domaine de permettre un grand pas pour Madagascar dans cette lutte.
Stratégiques. La validation de ce plan se définit dans ce cas comme étant le résultat d’inombrables efforts menés aussi bien par le gouvernement malagasy, à travers le ministère de l’Emploi, mais également des autres partenaires comme le BIT. D’ailleurs, le directeur du Bureau de Pays pour l’OIT pour Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles Ntsay Christian a affirmé que : « la validation de ce plan confirme l’engagement de Madagascar sur la ratification de la convention 122 de l’OIT ». Ladite convention définissant les standards internationaux et fixant les chemins à suivre en matière de politique de l’emploi. A cet effet, cette avancée est stratégique pour Madagascar mais également elle se définit comme une réponse appropriée pour la réalisation du programme pays pour le travail décent 2015-2018. La continuité des actions déjà entreprises doit toutefois se faire. Notamment dans « l’amélioration de la qualité des formations pour une meilleure employabilité des jeunes ou encore l’amélioration de la qualité des emplois existants ». Des défis pour Madagascar pour asseoir véritablement le travail décent.
José Belalahy