
Encore méconnue du grand public, la médecine du sport est pourtant très importante pour la carrière d’un sportif. A Madagascar, ils ne sont que quatre médecins spécialisés dans la médecine sportive.
Ils sont l’un des travailleurs de l’ombre que l’on ne connaît pas derrière le parcours d’un sportif au même rang que les coachs. Pourtant, au pays, les médecins spécialisés dans le sport sont encore méconnus et ne sont pas très valorisés. C’est dans ce cadre que l’Académie Nationale des Sports (ANS) à Ampefiloha a organisé une conférence sur l’état des lieux et perspectives de la médecine du sport à Madagascar hier dans les locaux du Portail Francophone du sport. Le constat est alarmant, il n’y a pas de structure officielle qui régit la médecine du sport au pays et le manque manifeste de médecin spécialisé dans ce domaine. « Notre objectif est de faire connaître la médecine du sport à Madagascar et son importance pour les sportifs. Sur le plan juridique, aucune structure ne régit la médecine du sport, elle n’est rattaché ni au ministère de la Jeunesse et des Sports, ni au ministère de la Justice, ni au ministère de l’Enseignement Supérieur. La médecine du sport est une spécialité médicale qui s’intéresse à la physiologie et à la biologie du sport, mais aussi aux spécificités de la pratique du sport. Elle ne se limite pas à l’assistance médicale lors des compétitions mais suit toute la carrière d’un sportif. Elle est complémentaire avec les kinésithérapeutes, podologue, cardiologue et nutritionniste. Si on veut qu’un sportif atteigne le haut niveau, il faut que toutes ces conditions soient réunies », a expliqué Dr Romy Rakotondraibe, diplômé de l’Université de Rennes I en physiologie et pathologie. Cet avis a été partagé par les conférenciers et l’assistance, hier sur la méconnaissance de la médecine du sport dans presque toutes les disciplines sportives à Madagascar. Ancré dans la pratique d’habitude, seulement, 15 jours avant les grandes compétitions internationales que l’on fait appel aux médecins spécialisés dans le sport. « L’ANS dispose d’un centre médico-sportif, mais, qui n’est opérationnel que lors de la préparation des grands évènements, pourtant, il devrait être exploité tout au long de l’année. Il est temps d’activer les choses et de collaborer avec les médecins spécialistes surtout que l’on vise le sport de haut niveau », a fait savoir le DG de l’ANS, hier, à Patrice Ranaivoson. Une chose est souhaitée par toute l’assistance, la mise en place d’une structure spéciale dans la médecine du sport pour pouvoir plaider sur la scène nationale et internationale.
T.H