On aimerait bien parler en bien du rugby malgache, mais la pilule a du mal à passer. Et ce pour plusieurs raisons notamment au niveau de la performance des Makis devenus un simple spectateur de la fameuse Gold Cap réunissant la crème africaine, moins évidemment les Springboks sud-africains qui sont sur une autre planète.
Et sans vouloir être un oiseau de mauvais augure, on ne donne pas cher à la peau des Makis disputant la Silver Cup et regroupant les équipes du bas de tableau dans la hiérarchie africaine. Tout simplement parce que Malagasy Rugby s’est montré incapable de gérer la crise interne qui le minait et qui a conduit cinq de ses joueurs cadres à claquer la porte de l’équipe nationale.
Sans Rabe et Julio, ou encore Toussaint, on ne voit pas comment le sélectionneur Razily pourrait s’ y prendre pour faire face aux assauts des Marocains poussés au combat par leur public. Ce sera dur et Marcel Rakotomalala qui n’a pratiqué le rugby que pendant une période très limitée, le sait.
Reste à espérer qu’il va changer de fusil d’épaule en cas de nouvelle défaite et consentir enfin à collaborer avec Alain Lapi, le président de la Ligue d’Analamanga démocratiquement élu et qui fournit la totalité des membres des équipes nationales.
Autant le dire que s’ il persiste à mettre en place le comité ad hoc qui n’est autre qu’une forme de délégation spéciale donc interdite par les textes en vigueur, cela risque de se retourner contre lui comme un effet boomerang.
On se demande d’ailleurs pourquoi le ministre des Sports ne réagit pas alors que la chambre administrative a prononcé dans un premier temps un arrêt suspensif de la décision de Malagasy Rugby concernant l’éviction pour trois années du président de la Ligue d’Analamanga.
A moins d’être un complice, puisque les textes sont clairs comme quoi la mise en place d’une délégation spéciale relève du seul ministère, on se devait de mettre un terme aux agissements de ce comité ad hoc qui n’a aucun fondement légal.
Clément RABARY