Les attaques lancées contre le Bianco ces derniers temps ont fait tiquer de nombreux observateurs et laissent à penser que l’organisme de lutte anti corruption dérange des habitudes bien ancrées dans les mœurs politiques. Le traitement de l’affaire Claudine Razaimamonjy a changé la manière dont doivent être abordés les cas de corruption avérés. C’est un précédent qui fera date et si cet organisme tient bon, alors un grand pas aurait été franchi dans la moralisation de la vie politique malgache.
Le Bianco prêt à poursuivre sa mission
Toutes les manœuvres tentées pour soustraire la conseillère spéciale du président de la République ont été vaines. Le Bianco a réussi à faire passer son dossier devant la chaîne pénale, les membres du syndicat de la magistrature ont appuyé son action, la presse a parfaitement joué son rôle en suivant de près les péripéties de l’affaire, mais surtout l’opinion a approuvé les efforts de tous ces acteurs de ne pas la laisser sombrer dans l’oubli. Les tentatives faites par les défenseurs de la dame de manipuler la presse se sont retournées contre eux et la diffusion d’un enregistrement d’un entretien entre la dame Claudine et un membre du Bianco a provoqué un véritable tollé. Les termes utilisés par cette dernière ont aggravé encore plus son cas aux yeux de l’opinion. Les réactions ne se sont pas fait attendre du côté des défenseurs du pouvoir. Ils se sont offusqués de la mise en ligne de cette conversation. Le Bianco s’est défendu de l’avoir fait et a affirmé qu’il n’avait rien à voir avec cette opération. La fuite, cependant, vient bien cependant de chez lui. Néanmoins, le scandale est immense et il va encore plus mettre en relief les charges qui pèsent sur la dame. On peut considérer qu’il ne s’agit que d’une péripétie dans le travail mené par l’organisme de lutte contre la corruption. Il a maintenant acquis un certain crédit et peut poursuivre la mission pour laquelle il est mandaté.
Patrice RABE