Dans le cadre de son programme d’appui à l’Assemblée nationale malgache, l’Institut Electoral pour une Démocratie durable en Afrique (EISA) entend renforcer les liens entre les citoyens et les parlementaires dans l’optique de favoriser la responsabilisation (redevabilité) et les échanges entre les électeurs et leurs élus. Ce volet national du Projet continental Africa Democracy Strenghtening III (ADS III), financé par l’Agence internationale de coopération suédoise (SIDA), vise à contribuer au renforcement de l’efficacité et de l’effectivité du Parlement dans l’exercice de ses différentes missions. De façon plus spécifique, cette initiative a pour objectif de promouvoir la transparence et la prise en compte des citoyens dans la mise en œuvre du mandat parlementaire de manière à parvenir à un fonctionnement plus démocratique de l’Institution. Afin d’appuyer l’Assemblée nationale dans la réalisation de ces objectifs, EISA souhaite mettre en place une série de rencontres entre les parlementaires et les membres de la société civile dans différentes régions de Madagascar.
Redevabilité. Par le mandat représentatif qui leur incombe au nom du peuple souverain, les parlementaires ont une responsabilité sociale envers les citoyens, de laquelle découle leur redevabilité. Ainsi, le principe de redevabilité s’appuie sur celui selon lequel l’élu se doit de rendre compte à l’électeur, et à cette redevabilité s’attache une exigence d’accessibilité du député par rapport au citoyen et la prise en compte de ses doléances. Dans ce dessein, il est primordial que les élus soient régulièrement au fait des préoccupations des citoyens durant leur mandat et que les citoyens exercent une entière participation à la vie politique du pays, gage de bonne gouvernance démocratique.
Dialogue social. La Société Civile joue un rôle majeur de représentant des citoyens auprès des élus en tant que relais entre les électeurs et l’Etat, source d’informations et contre-pouvoir, dans le mécanisme de participation citoyenne. Cependant, les résultats de la 5e série d’enquêtes de l’Afrobaromètre menée à Madagascar entre 2011 et 2013 révèlent que les citoyens décrivent leur contact avec les élus comme peu fréquents et leur capacité d’écoute comme faible, ce qui fragilise la participation citoyenne dans le processus démocratique et les relations harmonieuses entre les Institutions et la population, pourtant vecteurs de paix sociale. Face à ces problématiques, l’Institut Electoral pour une Démocratie Durable en Afrique – EISA -, organise un dialogue social entre les organisations de la Société civile et les députés de la région Atsimo-Andrefana.
Recueillis par Dominique R.