Objet de polémique et remettant en cause la manière d’agir de la gendarmerie, l’affaire relative à l’attaque du domicile d’un ex-gendarme dans la commune rurale d’Ambatomirahavavy a enfin été élucidée. Puisque la résolution de ce problème qui a failli tourner mal dans la mesure où la gendarmerie locale a été dépassée par la situation, le groupement de la gendarmerie de Miarinarivo a été obligé d’intervenir et cela a débouché par l’incarcération des deux suspects acteurs de l’attaque à la prison d’Arivonimamo et la mise en liberté des deux autres personnes soupçonnées d’être les commanditaires de cette attaque.
L’affaire remonte au 12 juin 2017. Vers minuit, trois individus munis d’un fusil de chasse et d’armes blanches ont escaladé les murs de clôture du domicile de l’ex-gendarme dans le village d’Andranosoalaza, fokontany d’Imerintsiafindra, commune rurale d’Ambatomirahavavy. Deux voisins qui étaient sur le qui-vive à cause de la fragilité de la sécurité locale ont aperçu le fait. Ainsi, ils sont intervenus pour interpeller les malfaiteurs qui n’ont pas hésité à résister. Deux des assaillants se battent alors corps à corps avec les deux habitants du quartier. En voyant que le combat tourne à l’avantage des deux habitants du quartier car l’un des deux bandits était grièvement blessé et se trouvait à terre, le troisième a pris la fuite étant donné qu’entre-temps, l’alerte a été déjà lancée et des riverains sont venus à la rescousse. Quelque temps plus tard, il est revenu et a tiré dans la foule avant de disparaitre avec son ami qui était encore en forme. Le coup de fusil a blessé deux adolescents de 14 et 15 ans et un des deux jeunes qui ont combattu avec les bandits.
Ce qui a suscité la suspicion dans cette affaire était le fait que durant le moment où les fokonolona se sont occupés de leurs blessés, le bandit qui était à terre a disparu car quelqu’un l’aurait récupéré. La vérité a éclaté le 13 juin quand un proche des enfants blessés par balle la veille a rencontré deux individus buvant dans un bar à Imerintsiafindra en parlant de cette attaque. L’un d’eux aurait dit que « Michel n’a pas du ouvrir le feu et blesser des enfants ». Ainsi, les enquêteurs s’en sont pris à ces deux individus dans le bar pour remonter au tireur qui a été par la suite arrêté.
Deux individus sont suspectés d’être les commanditaires parce qu’ils n’auraient cessé d’inciter des habitants à manifester contre les actions menées par la gendarmerie chargée de l’enquête. La gendarmerie locale a été dépassée car l’un des suspects commanditaires est un homme respecté ayant occupé de place importante dans la commune. L’ex-gendarme victime s’en tient à ce Monsieur car ce dernier aurait tenté de lui demander un arrangement dans cette affaire. Il aurait également menacé le témoin de la conversation des deux individus dans le bar pour qu’il se taise. Ainsi, le groupement de Miarinarivo a repris l’enquête depuis le 26 juin et a procédé à l’arrestation de ces quatre individus qui ont été déférés au parquet du Tribunal d’Arivonimamo le 28 juin.
T.M.