Même si Farafangana a retrouvé son calme après l’assassinat du roi de la tribu Zafisoro Tata Philibert le 7 mai 2017, les proches de la victime ne se sentent pas en paix dans la mesure où des personnes impliqués dans cette affaire courent toujours. Hier, le frère aîné du défunt, Tabera Randriamanantsoa a rappelé qu’en dehors des 12 suspects et placés sous mandat de dépôt à la maison centrale de Fianarantsoa, six personnes qui ont directement participé à ce meurtre et cinq autres reconnues comme étant les commanditaires sont toujours en liberté. « Non seulement, ces gens circulent librement sans être inquiétés, certains d’entre eux font actuellement tous les moyens pour libérer les 12 suspects déjà incarcérés », dénonce cet ancien ministre de la Fonction publique. Ainsi, il sollicite la prise de responsabilité des autorités concernées par ce dossier pour accélérer l’arrestation de ces personnes. Pour ce faire, il souligne que des pourparlers avec le ministre de la Justice, le Secrétaire d’Etat chargé de la gendarmerie, le procureur général de Fianarantsoa et le procureur du Tribunal de première Instance de Farafangana pour accélérer la sortie de la délégation judiciaire y afférente, ont déjà eu lieu.
En ce qui concerne la situation dans la localité, Tabera Randriamanantsoa rapporte la réalisation d’une sorte de réconciliation ou « fampihavanana » entre les Zafisoro. Cela a commencé par la tenue d’un rite traditionnel appelé « Veladafika » le 22 juin dernier. Les notables ou « Raiamandreny » du clan incriminé ont reconnu leur tord et présenté leur excuses devant l’assistance. Ces « Raiamandreny » ont avoué que cet acte qualifié par les proches de la victime de coup d’Etat de palais était un coup monté par quelques intellectuels de la région. C’est pourquoi, Tabera Randriamanantsoa annonce qu’après ce « veladafika », il devra y avoir un « kabary » (une sorte de tribunal coutumier) afin de prendre des mesures à l’encontre des instigateurs de cet assassinat.
T.M.