
Retranché dans son ranch d’Andoharotsy, le général Camille Vital ne pense pas moins à la prochaine bataille électorale.
Celui qui a été rappelé de son poste d’Ambassadeur à Genève pour être candidat à la dernière présidentielle, est de nouveau sollicité par son association para-politique « Hiaraka Isika » pour la prochaine course à la magistrature suprême. Echaudé par le coup bas dont il s’estime avoir été victime en 2013, l’ex-numéro 10 ne remettra ça que « si et seulement si l’ARMADA le présente à l’unanimité ». Une condition « sine qua non » pour l’ancien PM de la Transition.
Nombre de voix. En attendant d’y voir clair, l’homme cultive sereinement son jardin qui comporte un potager avec toutes sortes de légumes bio. Il a aussi un verger où sont plantés tous les arbres fruitiers de la Région Sud-Ouest, et même des cultures issues d’autres régions comme la vanille et le girofle. Il cultive aussi du riz car ce n’est pas la place qui manque avec sa concession de 75 ha où il fait par ailleurs de la pisciculture. De 16 zébus au départ, son cheptel bovin compte aujourd’hui 300 têtes. Reste à savoir si le nombre de voix qu’il a obtenues au soir du premier tour de la présidentielle en 2013, augmentera dans la même proportion s’il venait à se représenter.
Propres. En tout cas, l’ancien locataire de Mahazoarivo prône des élections « propres ». A l’instar de l’énergie qu’il utilise à Andoharotsy : une éolienne et des panneaux solaires fournissent l’énergie nécessaire jusqu’à puiser de l’eau pour arroser et faire tourner le ranch. Il reçoit régulièrement d’anciens amis ministres qui ne l’oublient pas. « Si d’autres opérateurs économiques font comme moi dans les 22 régions, les grandes villes ne manqueront de rien », a fait remarquer celui pour qui entreprendre est devenu …Vital.
Charles RAZA (correspondant à Toliara)