Plusieurs personnes soupçonnées d’être impliquées dans cette affaire ont déjà été auditionnées.
« Non à l’impunité » ! C’est certainement le mot d’ordre au niveau du Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco). En effet, malgré les intimidations, Ambohibao poursuit le combat contre les malversations et les mauvaises pratiques au sein de l’Administration. Joint au téléphone hier soir, une source proche du Bianco a fait savoir que l’enquête concernant l’évacuation sanitaire de la Conseillère spéciale auprès de la Présidence de la République, Claudine Razaimamonjy suit son cours actuellement. Les investigations avanceraient même à une vitesse grand « V ». D’après notre source, plusieurs personnes ont déjà été auditionnées par les enquêteurs du Bianco par rapport à cette affaire. Parmi les individus qui sont dans le collimateur d’Ambohibao figureraient entre autres, des ministres et des hauts responsables au niveau de l’hôpital HJRA et au sein de la Police de l’Air et des Frontières. Malgré notre insistance, ce responsable s’est défendu de révéler l’identité de ces personnes soupçonnées d’être impliquées dans ce départ en catimini, que le Syndicat des Magistrats de Madagascar considère comme une « évasion organisée ». Secret de l’enquête oblige. Notre source a toutefois laissé entendre que « Tous les responsables ayant signé les documents relatifs à cette évacuation sanitaire feront l’objet d’une enquête. La même mesure sera également appliquée à l’encontre des donneurs d’ordre ».
IST. Il convient de rappeler que lorsqu’elle s’est présentée à la Police de l’Air et des Frontières à Ivato le 10 avril à 3h30 du matin, Claudine Razaimamonjy a présenté entre autre, un certificat médical signé par un médecin au niveau du Centre hospitalier de Soavinandriana et un ordre de mission signé par le ministre de la Justice, Charles Andriamiseza, autorisant un agent pénitentiaire d’accompagner la patronne de l’hôtel « A&C » à l’île Maurice. Vers la fin du mois de mai, le Directeur général du Bianco, Jean Louis Andriamifidy a déclaré qu’une enquête a été ouverte suite à des plaintes reçues émanant de simples citoyens et d’une association membre de la Société civile. Quoi qu’il en soit, Ambohibao persiste et signe. « Tous les dossiers brûlants du moment sont traités comme les priorités des priorités », a-t-on fait savoir. Pour rappel : Claudine Razaimamonjy a quitté l’hôpital HJRA le 10 avril à 3h30 pour rejoindre l’île Maurice où elle a séjourné pendant 15 jours. Pourtant, elle n’est restée que deux jours à la chambre 315 de la Clinique Fortis Darné de Floréal. Les résultats de l’enquête du Bianco permettront donc de savoir comment cette femme d’affaires a pu quitter la Grande Ile alors qu’elle fait l’objet de deux Interdictions de Sortie du Territoire (IST) sorties le 1er novembre 2016 et le 7 avril 2017 par le Procureur général près la Cour d’Appel.
Davis R