
Pour se mobiliser à leur échelle pour l’atteinte des Objectifs du Développement Durable (ODD), les Malgaches doivent être au fait des grandes réalisations entreprises par le Système des Nations unies (SNU) en ce sens.
C’est dans cette optique que les représentants résidents du SNU à Madagascar ont rencontré la presse et échangé avec les journalistes hier. La conférence de presse a été organisée dans leurs locaux. Conviviale et formelle à la fois, elle a pris la forme d’un déjeuner ; discours, présentations orales de chaque représentant résident et séance de questions-réponses ont figuré au programme. Ce genre de rencontre est prévu deux fois par an, il s’agissait de la première pour cette année. D’ailleurs, les journalistes n’ont pas manqué de saluer cette initiative des représentants résidents du SNU d’aller à leur rencontre, pour une meilleure collaboration. En effet, de par les informations qu’ils véhiculent et les sensibilisations qu’ils effectuent, les journalistes sont des acteurs à part entière du développement durable ; notamment en ce qui concerne la mobilisation communautaire.
Projets et réalisations. Ont été abordés successivement lors de cette journée de rencontre les divers programmes du SNU et leurs grandes réalisations. Ainsi, entre autres, la réponse conjointe au cyclone Enawo a ainsi fait l’objet d’une présentation. Il a été retenu que 72% du volume numéraire encore requis pour cette réponse conjointe sont réunis, selon Violet Kakyomya, « Il s’agit déjà d’un pourcentage satisfaisant compte tenu du contexte économique mondial, dans certains pays les pourcentages sont en-deçà ». La campagne de vaccination et la Semaine de la Santé de la Mère et de l’Enfant a été également abordée. Notons au passage que ce thème semble avoir beaucoup intéressé les journalistes présents sur place ; contrairement aux problématiques soulevées par la traite des personnes, qui n’en constitue pas moins un fait de société présent et transversal-puisque touchant le social, l’économie, la politique et les valeurs culturelles- à Madagascar. L’Organisation Mondiale de la Santé et le Fonds des Nations Unies pour la Population ont également développé les échos de la première consultation sur les cancers gynécologiques à Madagascar, problème majeur de santé publique au pays, malgré le manque de démocratisation des moyens de prévention et de traitement en dépit d’une volonté politique « de haut niveau ». Autres « points chauds » ayant interpellé les journalistes : la lutte anti-corruption, la promotion de la paix et l’appui au processus électoral, à l’aube des présidentielles. Violet Kakyomya a notamment fait remarqué que « Le ni ni, ne s’applique pas aux présidentielles de 2018, selon la constitution ». A en juger par sa médiatisation, cette phrase a interpellé tout un monde, pour bien des raisons ! Dans un registre moins chaud, mais tout aussi important, M. Bounda, représentant de l’UNFPA à Madagascar a également souligné l’importance du projet de recensement en cours, dans la prise de décisons quant aux investissements à entreprendre.
Luz R.R