Finalement le débat démocratique prévu par l’article 23 de la loi n°2011-013 du 18 août 2011 portant statut de l’opposition et des partis de l’opposition n’aura pas lieu pour cette année. Le premier prévu en janvier n’a pas été effectué car, rappelons-le, les initiatives du parti MMM ont été ignorées par l’ORTM et le second qui devrait se produire le premier vendredi du mois de juillet, soit aujourd’hui, est boudé par la Primature. Interrogé sur le déroulement de ce débat démocratique, qui – d’après toujours cette loi – doit être diffusé sur les médias publics, un responsable auprès de ces derniers a informé que « le feu vert sur son organisation et sa diffusion émane de la Primature. Jusqu’à maintenant, nous n’avons reçu aucune consigne selon laquelle une émission dédiée à ce débat démocratique aura lieu aujourd’hui ».
Pas d’opposition. A un an de la fin du mandat présidentiel, le régime Rajaonarimampianina n’a pas d’opposition officielle. La place qui est dédiée au chef de l’opposition officiel au Parlement vaque toujours et les partis qui se réclament d’opposition ou ceux qui ont d’ores et déjà affirmé officiellement y être s’éparpillent et ont du mal à désigner leur chef. Par ailleurs, les textes réglementaires devant combler « les lacunes et les insuffisances » de la loi sur le statut de l’opposition que la HCC a préconisé dans son avis n°01-HCC/AV du 12 janvier 2017 sur les dispositions constitutionnelles se rapportant à la désignation du chef de l’opposition au sein de l’Assemblée Nationale sont restés lettre morte.
Aina Bovel