
A un an des échéances électorales, l’observatoire malgache des élections ou KMF/CNOE s’inquiète du déroulement du processus électoral. Rabekijana Félix, son président, met l’accent principalement sur les prérogatives de puissance publique susceptibles d’être déployées par l’Etat pour ses candidats. « Nous posons notre doute sur l’utilisation par l’Etat des moyens dont il dispose comme ce qui s’est passé lors des dernières élections sénatoriales et municipales », a-t-il avancé. En effet, la favorisation d’un candidat de l’Etat n’est autre que le synonyme d’inégalité de chance des aspirants qui, pourtant est fortement, prohibé par l’actuel code électoral. Si cela se trouve, les réalisations de la Ceni ou Commission Electorale Nationale Indépendante dégagent une certaine insuffisance et beaucoup d’efforts doivent encore être conjugués. Et cette inquiétude du président du KMF/CNOE rejoint la question posée par l’assistance lors du débat organisé par le MIEL ou Mouvement pour l’Intégrité des Elections et du Leadership le 7 juillet dernier à l’ENMG (Ecole Nationale de la Magistrature et des Greffes) Tsaralalàna. En effet, le débat a été orienté vers la dissolution de la Ceni et la prise en charge – à nouveau – du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation de l’organisation des élections. Jusqu’à maintenant, ce débat est loin d’être clos. Par ailleurs, Rabekijana Félix remarque nombreux cas de transgressions des textes en vigueur dont la Constitution et le code électoral en question. « La plupart des institutions de la République ne sont toujours pas mises sur pied telles que la Haute Cour de Justice », poursuit-il.
Collaboration. Même si l’organisation des prochaines élections ne fait pas véritablement l’unanimité au niveau de l’opinion publique et de la société politique, l’on souhaite qu’elles soient au moins acceptées par tous. Un des objectifs de la Ceni mais également le souhait du KMF/CNOE. Pour ce faire, « tous les acteurs doivent coopérer et être en harmonie pour que les résultats des prochaines élections soient acceptés par tous et que les contestations soient évitées », a recommandé Félix Rabekijana.
Aina Bovel