
La mise en œuvre du Plan sectoriel de l’Education (PSE) dans le Projet de Loi de Finances (LFI) 2018 a été au centre des débats hier à la Chambre de Commerce International (CCI) Antaninarenina.
Le CCOC (Collectif des Citoyens et des Organisations Citoyennes) a organisé hier une conférence-débat intitulée « Plan sectoriel de l’Education et sa mise en œuvre dans le Projet de Loi de Finances 2018 ». D’un point de vue général, leur but était de faire en sorte que les LFI correspondent aux besoins réels de la société malgache et qu’elles impactent positivement sur la vie quotidienne de la population. Dans cette optique, la CCOC jouerait le rôle de facilitateur. Effectivement d’une part, le CCOC joue le rôle de plate-forme de mise en relation de la population avec ceux qui la gouvernent. D’autre part, il entend vulgariser les politiques et les finances publiques pour que la population soit éclairée, rapidement, du moins globalement, des enjeux de toute nouvelle réforme. En effet, l’éducation représente pour beaucoup de Malgaches, un secteur prioritaire, auquel le budget nécessaire n’est pas alloué !
LFI et PSE. Officiellement, 3 ministères sont en charge de l’Education à Madagascar ; il s’agit du Ministère de l’Education nationale (MEN), du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES), du Ministère de l’Emploi, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (MEETFP). Après maintes concertations à leur niveau et avec tous les acteurs, ces trois ministères ont pu élaborer le PSE, présenté publiquement par leur représentant respectif lors du débat public d’hier. Un sénateur de la Commission Finances est même intervenu lors de ce débat, long de 3 heures au moins ! Rappelons que l’objectif principal était de faire concorder les moyens la LFI avec les priorités du PSE à l’horizon 2022, dont entre autres : assurer une éducation fondamentale élargie, de qualité et équitable ; produire les capacités et le capital humain nécessaires pour un développement durable sur les plans économiques, social et environnemental ; former des citoyens responsables et épanouis, vivant ensemble et en harmonie.
Recommandations. Pour accélérer la concrétisation du PSE, des recommandations sont nécessaires. Le CCOC en a donc émis quelques-unes. La proposition d’allouer 20% des fonds publics à l’éducation figure parmi les plus marquantes d’entre elles, voire la plus pertinente, car selon un économiste interrogé sur place : « Il devrait en être ainsi, car la formation du capital humain reste la base de tout développement, même économique ». A part cela, il y a également la favorisation de l’approche communautaire, pour trouver des solutions « terre à terre » au niveau local et réellement partir de la base. Par ailleurs, l’institution d’un dispositif d’aide aux familles défavorisées a également été évoquée, ce qui pourrait en soulager plus d’uns parmi les nécessiteux voulant scolariser leur progéniture !
Luz R.R