Le bras de fer opposant la Ligue d’Analamanga à Malagasy Rugby par le truchement de ce fameux Comité ad hoc vient de prendre fin avec la décision du Conseil d’Etat.
« On ne peut pas accepter qu’il y ait un Etat dans l’Etat. Et c’est bien parce que nous avons gagné la bataille auprès du Conseil d’Etat en ce qui concerne notre suspension infligée par Malagasy Rugby et que le ministère des Sports a fait savoir qu’il ne reconnaît pas ce Comité ad hoc inventé de toutes pièces par Marcel Rakotomalala, l’actuel président de Malagasy Rugby, que nous avons décidé de faire valoir nos droits en organisant le championnat qui se poursuit ce dimanche à Mahamasina. »
Induire en erreur. Cette explication est de Andry Ravelojaona, le président d’Analamanga Rugby qui a enfin réagi avec véhémence pour attaquer de front le Comité ad hoc qui a poussé le bouchon trop loin en allant jusqu’à induire tout le monde en erreur, notamment le Préfet de Tana, mais aussi la maire Lalao Ravalomanana comme quoi il est le seul à pouvoir organiser des matches de rugby et il va jusqu’à sommer ces deux entités de fermer la porte à Analamanga Rugby.
Un culot qu’on imagine mal venant du bon sens, car même les textes en vigueur auprès du ministère des Sports, mais aussi la charte olympique n’autorisent pas Malagasy Rugby à mettre en place ce comité ad hoc.
La conférence de presse d’hier a d’ailleurs donné la parole à deux anciens internationaux en l’occurrence le capitaine Deka Jean de Dieu Rakotonirina, mais aussi le digne fils de Ravolomaso, cet icône du rugby malgache, Germain Rajaonarison de fustiger les agissements de Malagasy Rugby qui sont contrairement au développement de cette discipline. « Si nous avons échoué au Maroc, c’est parce que nous avons connu une année blanche en 2016 et qu’un championnat dans les règles aurait permis de dégager les hommes en forme du moment », rajoute Germain Rajaonarison avec une pointe de regret de voir deux de ses anciens coéquipiers de l’équipe nationale siéger dans ce comité ad hoc qui n’a pas de sens et encore moins de légitimité.
Deka va plus loin en avançant que Malagasy Rugby ne devait s’occuper que des affaires nationales et laisser aux ligues les championnats régionaux.
Conséquence immédiate, Analamanga Rugby prendra toutes les dispositions nécessaires pour attaquer de front ceux qui persistent à faire valoir un droit qu’il n’ont pas. Un avertissement également valable pour les clubs qui ne veulent pas rejoindre la Ligue.
Clément RABARY