
Après Sainte-Marie et l’Isalo, Roland Ratsiraka était à Morondava. Un périple qui a permis au ministre du Tourisme de constater par lui-même que « les hôtels affichent complet ». En attendant les statistiques, il peut déjà se tabler sur « une augmentation de 10% pendant le premier semestre 2017 ». C’est-à-dire bien avant la haute saison. Les roadshows «Madagascar Promotion Tour » et le dernier Salon du Tourisme commencent à porter leurs fruits. Jusque dans l’allée des baobabs qui est une destination très prisée des Asiatiques. Entre autres par les Chinois dont le pays était l’invité d’honneur d’ITM 2017. « Ils sont partout », rapporte le ministre qui ne craint pas pour autant un péril jaune dans le …Menabe. Au contraire, il a des raisons de se réjouir du développement du tourisme qui a fait rentrer 702 millions de dollars en 2016. Un chiffre qu’il espère voir passer à 800 millions de dollars cette année. « En somme, c’est le cas de le dire, l’équivalent de 100 km de routes », fait remarquer l’ex-ministre des Travaux Publics.
Crise. Dans le souci de ne pas compromettre cette embellie, il lance un vibrant appel aux politiciens pour « faire montre de retenue dans leurs actions et déclarations ». Le ministre du Tourisme s’adresse tout particulièrement à Marc Ravalomanana pour qu’il fasse preuve de « sagesse et de retenue » en renonçant à son projet de célébrer à tout prix le 15e anniversaire du Tim à Mahamasina. Roland Ratsiraka pense qu’un éventuel forcing du propriétaire de Tiko risque de mettre de l’huile sur le feu et ne fera pas le …beurre du tourisme. « On ne doit pas effrayer les touristes ni faire fuir nos partenaires », préconise celui qui ne veut pas d’une nouvelle crise pour le pays. Et il parle en connaissance de cause pour avoir été incarcéré à la prison d’Ambalatavoahangy par Marc Ravalomanana et remplacé par un PDS à la tête de la mairie de Toamasina. Il ne souhaite pas le même sort à l’actuelle mairesse de la Ville des Mille qu’il avait, du temps où il était ministre des Travaux Publics, aidé dans la réfection des rues de Tana car « c’est la Capitale du pays ». A l’instar du tourisme dont le développement ne peut profiter qu’à « notre île Trésor ».
R. O