
Quand la stabilité est là, l’industrie va. C’est le cas de le dire, puisque depuis le retour à l’ordre constitutionnel, la confiance des investisseurs est redevenue une réalité.
Un bilan plutôt positif pour le secteur industriel malgache. Depuis 2015, le paysage industriel a vu la création de 268 industries dont 163 dans la région Analamanga.
Relance
« C’est l’un des signes palpables de la relance économique » a déclaré hier, le ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé. Une relance qui se traduit, par ailleurs par « un retour réel de la confiance des investisseurs internationaux et locaux vis-à-vis de Madagascar en tant que destination des investissements » selon toujours le ministre de l’Industrie et du Développement qui a rappelé, lors de cette conférence de presse que son département a appliqué à la lettre les directives du Président de la République concernant les actions à entreprendre pour la promotion de Madagascar auprès des détenteurs de capitaux. Parmi ces actions figure l’élaboration de la loi sur le développement industriel qui sera sans doute appelée à renforcer davantage cette confiance déjà acquise des investisseurs. « C’est la première fois depuis des années que Madagascar va se doter d’une telle loi » s’est d’ailleurs réjoui le ministre Chabani Nourdine qui, en tant qu’opérateur économique qui a réussi dans son domaine est bien placé pour comprendre les besoins des investisseurs.
Sécurité des investissements
Sur ce point d’ailleurs, le ministre a réitéré que les efforts seront poursuivis pour sécuriser les investissements à Madagascar. « Les investisseurs sont là pour créer des emplois, mais aussi pour faire fructifier leurs investissements, et pour cela ils doivent s’assurer de la sécurité de ces investissements ». Et la politique du ministère en la matière est bien réussie ,puisque des grands groupes étrangers ou locaux ont investi. Pour ne citer, entre autres que le projet Natema qui est le fruit d’un entre le groupe Fraise et Givaudan le géant mondial de la parfumerie, pour une exploitation des feuilles de girofle dans la région Atsinanana. Un projet qui se chiffre à 20 millions USD d’investissements et qui emploient des milliers de paysans producteurs et collecteurs de girofle et qui génère un flux financier de 35 milliards ariary. Et ce n’est pas fini, puisque Natema prévoit actuellement un réinvestissement de 15 millions de dollars. « C’est ce genre d’investissements qui peut booster l’économie » selon toujours le ministre qui a rappelé que ces industries naissantes sont les résultats des « road shows » réalisés dans de nombreux pays en Europe et en Chine. « La Conférence des Bailleurs et des Investisseurs à Paris est aussi une étape importante de ce retour gagnant à l’industrialisation ». Notons que les 265 unités industrielles créées opèrent pour la plupart dans l’agro-industrie et le textile. Par ailleurs, beaucoup d’autres entreprises non industrielles ont été créées. En tout, l’EDBM a enregistré 883 entreprises créées en un semestre. Une performance qui laisse augurer un avenir meilleur du paysage industriel malgache.
R.Edmond.