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lundi, juillet 7, 2025
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Traumatismes  psychologiques

Le terrible accident d’autocar à Ankazobe a mis l’opinion en émoi. Les commentaires émis ici et là font état d’un énorme gâchis. Des vies fauchées en un clin d’œil. Des proches inconsolables. On se gardera ici de désigner à la va-vite des coupables ou des responsables à lyncher. Mais dans tous les cas, les uns et les autres devraient tirer les leçons de telles tragédies. Pour qu’il n’y ait « plus jamais çà ».

Traumatismes  psychologiques

On s’en doute, ce drame a plongé les familles des victimes dans une immense détresse. Pire encore, les survivants, dont certains ont des proches qui ont péri calcinés dans l’autocar sans avoir pu les sauver à temps, se trouvent dans une situation qui n’est pas sans conséquences sur leur santé mentale. Ce sont des survivants qui ont dû se résoudre à être les spectateurs impuissants de la perte de leurs proches ou amis. La chaleur dégagée par le véhicule en proie aux flammes ne leur a pas permis de continuer à sortir les victimes restées coincées dans l’habitacle. Nul besoin d’en apprendre davantage pour imaginer le sentiment de culpabilité que doivent ressentir ces personnes. Outre le traumatisme physique de ceux qui ont survécu, bien que blessés, et de ceux sortis indemnes de l’accident, s’ajoute le choc psychologique subi par ceux qui n’ont rien pu faire pour sauver leurs compagnons de voyage. Le sentiment de culpabilité suscité, rien que par le simple fait d’être toujours vivants, et pas les autres, ne se dissipera pas facilement sans une prise en charge psychologique à la hauteur du traumatisme subi.

Du côté du personnel de santé, le processus en matière de prise en charge psychologique en cas de tels drames, n’en est qu’à ses balbutiements. Les soignants essaient tant bien que mal d’apporter un peu de soutien psychologique aux blessés placés sous leur responsabilité, bien que leur véritable rôle soit de soigner les blessures physiques. Quant aux familles des victimes, elles ont affirmé n’avoir bénéficié d’aucun soutien psychologique. Du moins, pas encore. Le véritable mécanisme pour une réelle prise en charge psychologique, tant pour les survivants que les familles et proches des victimes décédées, reste encore à construire, d’après le responsable auprès de la direction de la promotion de la santé au sein du ministère de la Santé publique. Le nombre insuffisant de psychologues reste un obstacle. Les rescapés d’Ankazobe guériront peut-être de leurs blessures physiques. Psychologiquement, il leur reste, à eux comme aux familles endeuillées, à soigner tant de choses. Avec ou sans psychologue. Et sans aucune garantie de « guérison ». Mais il leur reste la Foi.

Hanitra R.

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