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lundi, juillet 7, 2025
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Les travailleurs de l’ombre : Ranaivo Raoul Flobert «Le sport doit faire rêver tout le monde et cela marchera »

Le monde de l’athlétisme, les vieux de la vieille surtout savent qui est Ranaivo Raoul Flobert ou Coco pour les amis. Champion de Madagascar de triple saut en 15m65 dans les années 1970, de saut en longueur (7m50) dans les mêmes années, saut en hauteur (1m90), javelot à 56m, lancée de disque à 29m, à 73 ans il tient la route, comme un tout jeune athlète. Mieux, il a toujours sa verve et sa prestance et ne cesse de prodiguer ses conseils aux athlètes.

En tant que dirigeant, il a été président de la ligue de Taekwondo de Toamasina, président de la ligue d’Alaotra Mangoro, conseiller au sein de la fédération de handball, de judo. Il a assuré au sein de la fédération malgache d’athlétisme le rôle d’entraîneur national de saut.

Ses compétences de technicien, il les a mises au profit de plusieurs ligues, pour la création de ligues même s’il n’en faisait pas partie comme le basket-ball, le judo, le volley, le tennis, l’athlétisme d’Alaotra Mangoro « pour le sport, pour que cela avance, je donne toujours des coups de main ». Le karaté a été implanté sur place avec lui.

Diplômé de Capen en EPS, il est actuellement retraité après avoir travaillé à l’Université de Toamasina. A la question pourquoi vous ne vous arrêtez jamais ? Il répond tout simplement « Pourquoi je m’arrêterai ? C’est mon métier, ma passion. Je suis triste du niveau actuel du sport. Je dois toujours donner ce que j’ai acquis, pour que chacun donne aussi le meilleur de lui-même. Vous savez, auparavant, c’était du pur amateurisme. On n’avait même pas le droit de s’habiller en Nike ou en Adidas. Actuellement, on a déjà la chance d’avoir des sponsors. Mais ce ne sera jamais suffisant, vous savez. Dommage que le sport reste ce parent pauvre de tous les ministères. Mais j’ai confiance à partir de  rien, nos jeunes iront toujours très loin ».

A Brazzaville, lors des premiers jeux africains, il était avec les Jean Louis Ravelomanantsoa, Rabemahefa Gabriel, Zazie, Rabenja Alfred, Tovondray Fernand, Andriamahenina Henri… avec tous les beaux souvenirs de ces moments-là. Il a été en finale de triple saut et Ravelomanantsoa en 100m et 200m. Il avait Rabemila Marc comme entraîneur et comme président de la fédération Ramahatra Victor. «En ces temps-là, nos performances étaient au top car l’enthousiasme des athlètes, l’unité, la solidarité étaient fortement ancrés en nous. Les entraîneurs donnaient des corvées et on applique. Ce n’est pas que tout était beau auparavant mais on peut toujours donner de son mieux»

Un atelier, une mise à jour, une grande conférence nationale est indispensable selon lui pour définir ce que veut Madagascar pour son sport. Sinon, les résultats n’iront pas loin. Et lui de dire aux dirigeants sportifs en général et en athlétisme en particulier : « Drainez du monde au stade lors des compétitions pour faire connaître l’athlétisme, pour faire rêver. Soyez beaucoup plus ouverts, communiquez encore plus et autrement. Pour que le peuple adhère au sport. Et cela marchera, quelle que soit la discipline ». Grand sportif, il en fait toujours mais pas aussi intensément « Je dirige des jeunes, j’ai assuré sur le plan sportif avec mes enfants et petits-enfants qui ont fait des résultats sportifs et cela me suffit largement. J’ai deux petites- filles en volley, une autre qui a été championne de taekwondo, une championne de judo, des enfants ayant été champions de karaté, une nièce journaliste sportive…Bref, ça va en général »

Anny Andrianaivonirina

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