Après le drame d’Ankazobe qui a fait plusieurs morts et des blessés, la FJKM a décidé de renforcer les mesures de sécurité pour les déplacements de ses fidèles.
Défaillance collective
La FJKM est en effet, l’une des églises à Madagascar où chaque année les paroissiens issus des différentes sections (sampana) font des déplacements dans le cadre de ce que l’on appelle « Isankerintaona » (réunion annuelle). Les « SAFIF, SLK, STK, Dorkasy… » se déplacent tous les ans dans une localité en provinces pour des rencontres mais aussi et surtout pour des missions d’évangélisation. Preuve que la FJKM est une des églises qui s’activent pour l’évangélisation dans tout Madagascar. Mais comme le mal est toujours à l’affût quand les enfants de Dieu oeuvrent pour des actions en faveur de cette évangélisation, ces déplacements ne sont pas toujours sans danger comme en témoigne cet accident tragique d’Ankazobe. Un accident qui a incité le « Foibe FJKM » à renforcer les mesures de sécurité pour protéger les siens. Mais il n’y a pas que la FJKM qui doit dorénavant faire preuve de prudence pour éviter ce genre d’accident. L’Etat, surtout, est appelé à mettre un terme à cette irresponsabilité flagrante dont il fait preuve. Une irresponsabilité qui se manifeste notamment par le fait que durant trois ans, l’autocar à étage loué par la FKKM de Soavinandriana a roulé sans contrôle technique. Pire, selon le centre de sécurité routière, le nombre de passagers à transporter par ce bus de la mort est limité à 78 places alors qu’il en transportait 140. En somme, la défaillance est de toute part dans cette affaire et les enquêtes qui sont actuellement en cours détermineront la responsabilité des uns et des autres. Et les sanctions tomberont bien évidemment. Cependant, il ne faut pas se limiter aux sanctions car, en fait, c’est l’ensemble du système national de sécurité qui est défaillant. Une défaillance collective qu’il faut dorénavant bannir pour que ce genre d’accident tragique ne se répète plus.
R.Edmond.