Le Comité du « Fampihavanana Malagasy » ou CFM continue de recevoir ou de subir (c’est selon) des remarques saumâtres d’ici et d’ailleurs. Pas plus tard qu’avant-hier, la fédération des ex-détenus politiques avait émis ses inquiétudes par rapport au processus de sélection des 22 membres à sélectionner par le comité de sélection national. Des anicroches qui circulent d’ores et déjà alors même que le processus de réconciliation nationale n’a pas encore démarré. Pendant ce temps, l’association des « Tangala Mena » refait son apparition et fustige, elle aussi, la politisation de la réconciliation nationale. « Au lieu de l’enclencher (la réconciliation nationale), il faut donner place à la réconciliation traditionnelle. Elle au moins elle n’est pas teintée par la politique », a soutenu le président de ladite association en la personne de Ramandimbison Paul. Cette réconciliation conceptualisée par les « Tangala Mena » ne requiert point la considération des tendances politiques, et encore moins celle des casiers judiciaires, selon toujours les explications reçues.
Prendre en main. Les « Tangala Mena » ne comptent donc pas rester les bras croisés et vont prendre « l’affaire » en main. Pour ce faire, ils vont conduire le processus de réconciliation traditionnelle à leur manière. « Nous organiserons une rencontre avec les « Sojabe » et les « Ampanjaka » dans un futur proche pour discuter du déroulement de ce processus », a toujours expliqué le président de l’association Ramandimbison Paul. Notons au passage que 16 600 « Tangala Mena » sont recensés dans tout Madagascar. Ayant attribué une mauvaise note au FFM, ils estiment avoir le « pouvoir charismatique » nécessaire pour mener à bien ce processus.
Recueillis par Aina Bovel