A cause de cet acharnement contre des journalistes, le président du Sénat, Honoré Rakotomanana est particulièrement pointé du doigt et son statut de Raiamandreny est remis en cause.
Le procès de l’affaire Free News aura lieu ce jour. Décidément, le président du Sénat, Rakotomanana Honoré refuse de faire machine arrière et prévoit d’aller jusqu’au bout de ses démarches, bien malgré les polémiques engendrées par cette affaire. Faut-il rappeler qu’un droit de réponse en bonne et due forme a déjà été publié par nos confrères de Free News, conformément aux dispositions légales. Dans un communiqué publié samedi dernier, le Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM) dénonce une affaire entachée d’irrégularités. « Le SMM s’insurge contre toute velléité d’instrumentaliser la Justice aux fins de règlements de comptes politiques et dénonçons fermement les tentatives d’utiliser abusivement la loi à ce dessein », réitère la Présidente du SMM, Fanirisoa Ernaivo. En effet, bon nombre d’observateurs considèrent cette affaire comme une manœuvre visant à intimider, voire réduire au silence la présidente du parti politique « Freedom » et non moins propriétaire du Groupe Free News, Lalatiana Rakotondrazafy. Poursuivie pour complicité de délit de presse, cette dernière comparaîtra aussi ce jour. Une inculpation qui n’existe nulle part dans le Code de la Communication médiatisée qui prévoit que seul le Directeur de la publication est pénalement responsable. Pourtant, dans cette affaire, le Rédacteur en chef et la propriétaire du journal sont aussi poursuivis pour complicité.
Dépénalisation. Apparemment, la partie plaignante a utilisé toute une manœuvre pour engager une poursuite pénale contre des journalistes pour une simple affaire de délit de presse. Et ce, tout en bafouant les dispositions du Code de la Communication médiatisée auquel tous les membres de la presse se sont battus et combattus pour parvenir à la dépénalisation des délits de presse. Dans son communiqué, le Syndicat des Magistrats de Madagascar rappelle l’existence de cette loi qui protège et sanctionne les journalistes qui enfreignent la loi dans l’accomplissement de leur travail. « Un délit de presse demeure un délit de presse et ne peut être qualifié d’aucune autre infraction de droit commun », soutient Fanirisoa Ernaivo. Et d’interpeller au passage toutes les personnes et entités concernées par cette affaire de s’en tenir à la loi et uniquement à l’application stricte de la loi. Elle n’a également pas manqué d’inviter ses collègues magistrats « à ne pas se prêter involontaires ou non une fois de plus à servir d’instrument de représailles politiques et de juger selon la loi et strictement la loi ». Il convient de rappeler que le SMM a été saisi d’une doléance par le Groupe Free News concernant une poursuite pénale engagée à l’encontre de ses journalistes. A cause de cet acharnement contre des journalistes, le président du Sénat, Honoré Rakotomanana est particulièrement pointé du doigt. Ce procès survient alors que toute la classe politique se penche sur la formation des membres du Conseil pour le Fampihavanana Malagasy. Avec cette affaire, le numéro Un de la Chambre haute risque de remettre en cause son statut de Raiamandreny.
Davis R