« Eminent Juriste, Honoré Rakotomanana qui est aussi un Professeur de Droit ne peut pas ignorer les dispositions du Code de la Communication médiatisée », estime Maître Olala.
Prévu se dérouler hier, le procès de l’affaire opposant le quotidien Free News au président du Sénat Honoré Rakotomanana est renvoyé pour le 20 septembre prochain. En effet, toutes les audiences prévues se dérouler hier ont été renvoyées à cause de la cérémonie de prestation de serment du nouveau Bâtonnier, Herimalala Raharison Hubert Olivier qui s’est tenue au Palais de Justice, en présence du président Hery Rajaonarimampianina et du ministre de la Justice, Charles Andriamiseza. Par rapport à cette affaire, Maître Willy Razafinjatovo (Olala) dénonce « une mauvaise foi flagrante du numéro Un de la Chambre haute ». « Eminent Juriste, Honoré Rakotomanana qui est aussi un Professeur de Droit maîtrise certainement les dispositions du Code de la Communication médiatisée, d’autant plus que cette loi a été adoptée au niveau du Sénat », a-t-il rappelé. Et lui d’ajouter que « le Code de la Communication est une loi spécifique. Le président du Sénat ne peut pas ignorer qu’une loi spéciale prime sur les lois d’organisations générales telles que le Code pénal ». « Soit Honoré Rakotomanana n’a pas revisé ses cours de droit, soit il manipule les textes pour viser la présidente du parti Freedom et non moins propriétaire du Groupe Free News, Lalatiana Rakotondrazafy », soutient Maître Olala.
Règlement de compte. D’après Maître Willy Razafinjatovo, « soit Honoré Rakotomanana a abandonné la sagesse, soit c’est la sagesse qui l’a quitté ». « La Chambre haute a été mise en palce pour abriter les personnes qui sont considérées commes des sages. En tant que président du Sénat, Honoré Rakotomanana est donc le président des sages. Il doit faire preuve de tolérance », a-t-il soutenu. Faut-il rappeler qu’après avoir publié un droit de réponse en bonne et due forme, Free News a également publié une excuse publique suite à l’article à l’origine de cette affaire. Et ce, conformément aux dispositions du Code de la Communication médiatisée. Maître Olala partage ainsi la position de la présidente du Syndicat des Magistrats de Madagascar, Fanirisoa Ernaivo qui considère cette affaire comme un règlement de compte politique contre Lalatiana Rakotondrazafy. En effet, bon nombre d’observateurs se demandent pourquoi une affaire de délit de presse va être jugée dans une juridiction de droit commun. Histoire à suivre.
Davis R