Suite à la décision de la Ceni ou Commission Electorale Nationale Indépendante de dépêcher des experts internationaux pour effectuer un audit international des listes électorales, le CRAM ou le Cercle de Réflexion pour l’Avenir de Madagascar n’a pas attendu cent sept ans pour réagir. « C’est un signe que les étrangers affichent déjà leur méfiance par rapport au déroulement du processus électoral. Pourquoi des experts internationaux pour l’audit international des listes électorales ? Et pourquoi ces sénateurs Américains qui débarquent à Madagascar ? », s’interroge Joel Harison, le président du CRAM – joint au téléphone. Par ailleurs, il propose à ce qu’une convention soit signée par les partis politiques afin d’éviter les crises postélectorales et les vengeances politiques. « En amont, ce sont tous les partis politiques existants qui doivent signer cette convention pour qu’en aval, un code de bonne conduite les régissant voit le jour », poursuit-il. Il a tout de même souligné que ce n’est pas le même code de bonne conduite conceptualisé par la Ceni et quelques partis politiques et qui, notons-le au passage, demeure en gestation.
E-gouvernance. Pour ce qui est du fichier électoral qui recevra, en Octobre, des améliorations de la part desdits experts internationaux, le CRAM se disant « sidéré » par cette décision propose la solution qu’il a d’ores et déjà mise à la connaissance du public : l’e-gouvernance. « Au niveau du recensement, par exemple, il suffit d’utiliser le même logiciel pour toute la population de Madagascar. Avec ce système, on arrivera à connaître le nombre de populations tous les cinq ans car ceux qui ont atteint l’âge de 18 ans auront la carte d’identité nationale et seront automatiquement inscrits sur les listes électorales », explique Joel Harison.
Aina Bovel