Madagascar semble pour le moment épargné par le fléau du terrorisme qui frappe en Europe, mais aussi en Afrique. Notre pays n’est pas impliqué, Dieu merci, dans cette guerre sans merci que se livrent les nations occidentales et l’organisation de l’Etat islamique. Nous sommes certes confrontés à une insécurité qui est devenue une véritable plaie, mais nous ne subissons pas ce phénomène de tuerie aveugle qui traumatise les populations occidentales.
Vivre le terrorisme Au quotidien
La nouvelle a fait la une de toutes les chaînes d’information en Europe. Comme aujourd’hui, le monde est un village planétaire, elle a ému les téléspectateurs du monde entier. L’horreur a été vue presque en direct et ces morts et ces blessés qui se comptaient par dizaines ont fait frémir tout le monde. Les Français, les Allemands, les Belges, ou les Britanniques se sont remémoré les attentats qui les ont frappés très durement. Les Maliens, les Burkinabés, ou les Ivoiriens qui ont eux aussi eu à subir ces attaques sanglantes. La logique est toujours la même : faire le plus de victimes civiles et toucher ainsi durement les gouvernements accusés de lutter contre les islamistes. La logique est implacable, car le tendon d’Achille de toutes les démocraties est cette opinion publique contre qui fait et défait les pouvoirs. Mais aujourd’hui l’unanimité se fait autour d’un concept : ne pas céder devant la menace. La peur existe, mais les citoyens ne veulent pas voir les terroristes gagner. La législation s’est adaptée. L’état d’urgence qui a été reconduit plusieurs fois ne va plus avoir cours en novembre en France, mais ses dispositions vont être intégrées dans une loi. Mais en dépit de cela, la menace plane. Les services de sécurité sont de plus en plus aguerris. De nombreux attentats ont été déjoués, mais le risque existe toujours comme le montrent les derniers attentats. Les Français comme de nombreux citoyens européens doivent s’adapter et vivre avec cette menace permanente.
Patrice RABE