La démission de Briand Andrianirina à la tête de la Fédération Malgache de kick boxing a fait l’effet d’une bombe tant il est certain que cela va tuer cette discipline qui nous a réussi jusqu’ici avec à la clé des titres de champion du monde et d’Afrique.
On le sait que Briand Andrianirina s’ est investi à fond pour le kick boxing en payant souvent de sa poche mais il a également su attirer la sympathie des sponsors. Autant de moyens qui vont disparaître après le départ de ce président vraiment pas comme les autres avec la confiance des bailleurs mais surtout celle de la Fédération internationale. Car dans ce secteur précis, on ne donne pas de l’argent pour le plaisir de donner mais de l’utilisation des fonds alloués à un programme bien défini.
Et comme les hommes honnêtes à même de remplacer Briand Andrianirina ne courent pas les rues, il y a des raisons de s’inquiéter sur les stars qu’il a réussi à fabriquer notamment Lavakely, pour ne citer que celui qu’il est allé chercher au fin fond de la brousse tuléaroise.
Doit-on alors condamner l’attitude de Briand Andrianirina d’avoir laissé tomber le kick boxing qu’il a lui même réussi à rendre aussi populaire ? Certainement pas car il a d’autres objectifs plus légitimes et plus particulièrement de se mettre au service du judo qui a le mérite d’être une discipline olympique. Même s’il n’est que le quatrième Vice-président, il a toutes les chances de devenir Calife à la place de Siteny Randrianasoloniaiko devenu chairman de l’Union Africaine de Judo.
Mais on ne peut pas s’ empêcher de se demander pourquoi Briand Andrianirina a choisi le judo qui a réussi à se qualifier aux JO de Rio avec Asaramanitra et pas une autre discipline comme la boxe qui a besoin d’un homme de poigne pour sortir de cette crise interne dans laquelle elle s’ est embourbée depuis la mort du regretté Harvel. Le je t’aime moi non plus entre le président Herimamy Rabarisoa et son second, Zeze Bosco, n’arrange guère les choses car c’est tout juste une amitié de façade et que la boxe ne s’en sortira pas de cette manière. Une raison, une de plus pour dire que Briand Andrianirina est tout indiqué pour sauver cette discipline également olympique. C’est plus utile et cela cadre mieux avec son penchant pour un vrai sport de combat.
Clément RABARY