Alors que les nouveaux diplômés font face à des difficultés pour la recherche d’emplois à Madagascar, l’île Maurice rencontre un déficit en main-d’œuvre. En effet, des opérateurs économiques mauriciens comptent recruter des employés à Madagascar, pour travailler dans le secteur du tourisme, ou plus précisément, dans l’hôtellerie et la restauration. Samedi dernier, un protocole d’accord a été signé entre la Fédération des Hôteliers et Restaurateurs de Madagascar (FHORM) et l’Association des Touristes Professionnels (ATP) de Maurice. Cet accord concerne la formation de personnel malgache, dans ces secteurs d’activités. Selon la présidente de la FHORM, Rita Ravelojaona, l’objectif est d’améliorer la qualité de service, pour que les prestations fournies par le personnel malgache et le personnel mauricien soient au même niveau.
Centaine. L’économie de Maurice est axée sur le tourisme. C’est d’ailleurs la performance dans ce secteur qui a conduit cette île à un manque de main-d’œuvre. D’après Daniel Saramandif, président de l’ATF, l’île Maurice accueille actuellement jusqu’à 3 millions de touristes, durant la haute saison. Elle compte au total plus de 180 hôtels et dispose entre 70 000 et 100 000 employés, dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Toujours selon le président de l’ATF, les jeunes Malgaches sont sollicités à travailler à Maurice, pour leur maîtrise de la langue française. En effet, l’île accueille chaque année, près de 550 000 touristes français. Tout comme les autres destinations, cette île de l’Océan indien connaît également l’affluence des touristes chinois, qui choisissent, la plupart des cas, le tourisme de luxe. Certes, malgré les compétences linguistiques des jeunes malgaches, des formations s’imposent, pour des services à la hauteur des attentes des touristes, surtout ceux qui viennent des pays développés.
Antsa R.