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jeudi, décembre 12, 2024
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Le temps qu’il faut…

Le gouvernement de transition d’Omer Beriziky fait bien son travail.  Il répond pour le moment aux attentes du président de la République qui n’a pas encore trouvé de Premier ministre répondant à ses critères  pour remplacer le locataire actuel du palais de Mahazoarivo.  Depuis qu’Andry Rajoelina a quitté le  pouvoir, les membres du gouvernement de transition se gardent bien de s’écarter des consignes du président de la république et du Premier ministre. Les limogeages exemplaires à la présidence qui ont commencé le mandat  du nouveau régime sont restés dans les mémoires. Aucun ne veut finir pareil. Aussi se font-ils tous petits dans l’espoir d’un renouvellement de nomination.

Le temps qu’il faut…

               Concilier les intérêts internationaux et nationaux  n’est pas un exercice facile. Les américains très pointilleux sur les droits de l’homme et la démocratie ne veulent pas de têtes sanctionnées dans le prochain gouvernement. Le vice Premier ministre de l’aménagement du territoire l’a appris à ses dépens en se voyant récemment  refuser le visa d’entrée aux Etats-Unis.  Les choses ne sont pourtant pas aussi simples. Le Mapar qui a fait valoir ses droits d’artisan de la victoire du président de la République aux élections présidentielles,  réclame sa part de gâteau sans ménagement. Il est conforté dans  ses prétentions par des  avis de la Haute Cour Constitutionnelle qui ne lient pas le président de la République. Les membres de cette entité politique sont les plus visés par le véto américain. Et partant la communauté internationale.  La souveraineté de la décision reste entre les mains du président de la République.  Il doit bien séparer le bon grain de l’ivraie pour ne pas mettre Madagascar sur le banc des marginaux de la coopération américaine et européenne à cause de quelques personnes. On finira néanmoins par trouver ce Premier ministre qui plaira à la fois à la communauté  internationale et à la classe politique nationale. Malgré le temps qui passe, le  président de la République n’accepte pas les pressions qui l’attirent vers la précipitation.  Il préfère  accorder le temps qu’il faut pour s’assurer de la maturité de la décision prise.  Bien sûr, le cas malgache est assez rare mais il n’est pas unique. La Belgique n’est pas devenue instable sans un Premier ministre que l’on ne trouvera qu’après plus d’un an.  En attendant, c’est sur la sagesse du gouvernement de transition que repose la stabilité de la nation. Omer Beriziky qui assure la tranquillité au gouvernail est dans la liste des Premiers ministrables. Mais il reste à savoir quelle chance il aura  de pouvoir garder sa place dans le vent de changement qui doit nécessairement souffler ?

 Zo Rakotoseheno

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