- Publicité -
lundi, mai 19, 2025
AccueilEconomieMBC : Un hub minier pour attirer des vrais investisseurs

MBC : Un hub minier pour attirer des vrais investisseurs

Les officiels ont découvert les produits miniers à l’état brut et transformés qui sont exposés dans ce « Mining Business Center ».

Le Président de la République Hery Rajaonarimampianina a dénoncé que près de 90% des détenteurs de permis miniers sont des spéculateurs.

Le « Mining Business Center » (MBC) sis à Mamory Ivato est maintenant opérationnel. Il s’agit notamment d’un hub minier servant de plateforme d’interactions entre les opérateurs nationaux et étrangers ainsi que l’administration et les autres parties prenantes telles que les institutions bancaires. Ce centre d’affaires permet ainsi la simplification de toutes les démarches administratives au niveau du secteur minier à l’image d’un guichet unique. « L’objectif de la mise en place de cette infrastructure construite aux normes internationales et dont l’édifice s’inspire d’une bague sertie de pierre précieuse taillée, est d’instaurer la bonne gouvernance minière tout en attirant de vrais investisseurs déterminés à créer des emplois et de la valeur ajoutée dans le secteur », a évoqué le Président de la République Hery Rajaonarimampianina lors de l’inauguration de ce « Mining Business Center » hier.

Spéculateurs. En fait, « force est de reconnaître que près de 90% des détenteurs de permis miniers sont des spéculateurs », a-t-il poursuivi. Notons qu’on recense actuellement près de 4 000 permis miniers effectifs dans tout Madagascar. « La majorité d’entre eux appartiennent aux exploitants malgaches qui ne disposent même pas de savoir-faire et d’expérience en la matière. En effet, le système de premier venu, premier servi a été appliqué. D’autant plus, les frais d’administration minière s’élèvent à 8 000 Ariary par carré par an. Des détenteurs de permis ne font que les céder aux tiers. D’où, la spéculation. En outre, seule une trentaine de ces 4 000 opérateurs exploitants ont fait une déclaration auprès de l’EITI (L’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives) tandis qu’une cinquantaine paie des redevances annuelles de plus de 5 000 USD. Par contre, on ne recense pour l’heure que deux grandes mines, à savoir, le projet Ambatovy qui a investi plus de 2 milliards USD et le projet QMM qui a investi plus de 930 millions USD », a expliqué le ministre auprès de la Présidence en charge des Mines et du Pétrole, Zafilahy Ying Vah lors de cet événement.

1 680 Kg d’or déclarés. Et au niveau du secteur aurifère, « plus de 1 680kg d’or destinés à l’exportation ont été déclarés depuis le début de cette année. Et la plupart des déclarants sont des orpailleurs. Mais cette formalisation n’est qu’une étape. Il faut que l’exploitation de ces ressources minérales non renouvelables ait des retombées économiques positives pour la population locale et le pays en général », a-t-il enchaîné. Quant à la réforme du cadre juridique du secteur minier, le Chef de l’Etat a soulevé qu’il faut prendre en considération du contexte international qui affiche une baisse du cours des matières premières ainsi que du contexte national, car on s’attelle maintenant à avoir une bonne gouvernance et une meilleure gestion de ces ressources minérales.

Transformations. Et en revenant sur le « Mining Business Center », tous les « Front Office » de l’administration minière en relation avec les opérateurs miniers y sont regroupés sur un même site. Tous les produits miniers comme les pierres précieuses et pierres fines, l’or et les pierres industrielles y sont exposés à l’état brut et transformés. A part une galerie commerciale composée de 32 box à vocation promotionnelle et les salons VIP, on y trouve un lieu sécurisé comprenant entre autres des équipements high-tech, des détecteurs de métaux, des accès magnétiques et des contrôles de caméra de surveillance, pour assurer les transactions minières. Ce projet a été initié sur financement propre de l’Etat via le Bureau du Cadastre Minier de Madagascar (BCMM), un organisme sous tutelle du ministère en charge des Mines. « L’objectif étant également de promouvoir le secteur minier tout en favorisant les transformations des substances minières en vue de créer des emplois et de la valeur ajoutée », a conclu le directeur général du BCMM, David Ratsimbazafy.

Navalona R.

- Publicité -
Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici