
Les techniciens de la JIRAMA ont fait une rencontre directe avec les autorités locales afin de les sensibiliser à lutter contre ces vols d’électricité. Après une descente dans le 6e Arrondissement, ils vont aussi dans les autres Arrondissements de la Capitale.
Tout comme les vols de câbles électriques, la recrudescence des vols de courant entraîne des retombées économiques négatives aussi bien pour la JIRAMA en raison de son manque à gagner que pour la population locale elle-même. En effet, « ces vols d’électricité qui se produisent notamment pendant la période de pointe, soit entre 18 heures et 21 heures, provoquent une surtension engendrant par la suite la détérioration, voire même l’explosion de nos postes de transformateurs installés sur les poteaux. Plusieurs quartiers dans la Capitale sont maintenant ciblés par la Jirama. Et 67ha, Itaosy, Ambohimanarina et Ankatso sont champions des vols de courant », selon les explications des techniciens de la Jirama lors de leur rencontre avec les autorités locales et la population dans le 6e Arrondissement à Ambohimanarina hier.
Pas de délestage. Une rencontre qui a vu la participation des parlementaires dont un sénateur coach et un député, du chef de district, de délégué au Maire ainsi que tous les 31 chefs fokontany et des éléments de la police nationale dans le 6e Arrondissement. En fait, « nous disposons toutes les bases de données concernant le nombre des abonnés et leurs besoins dans chaque quartier. Les postes de transformateurs servant à alimenter en électricité ces quartiers correspondent bien à leurs besoins. En cas de surconsommation d’énergie due aux vols, ces postes de transformateurs disjonctent. Ce qui entraîne par la suite des coupures de courant. Et il faudrait attendre que ces appareils refroidissent pendant un certain moment voire des heures pour pouvoir les remettre en marche en raison de leur surtension. Si jamais les appareils explosent, l’électricité ne peut revenir qu’après leurs remplacements par les techniciens de la Jirama. Et ces quartiers ciblés comme champions des vols sont souvent victimes de coupure de courant. Nous confirmons qu’il ne s’agit pas ainsi du délestage mais de la conséquence de la surtension des postes de transformateurs suite à ces vols d’électricité », ont-ils précisé.
Dénoncer les voleurs. Pour y remédier, la JIRAMA sollicite les autorités locales et la population en général dans ces quartiers ciblés de la Capitale à lutter contre les vols de courant. « Les chefs « fokontany » sont mobilisés en particulier car ils sont à proximité des usagers pour identifier et dénoncer les voleurs de courant. D’autant plus, la loi sur la pénalisation des voleurs d’eau et d’électricité est bien effective. Il y a déjà des voleurs de courant qui sont emprisonnés grâce à une collaboration avec des usagers », ont-ils enchaîné. Notons que la JIRAMA est en train de remplacer ou renforcer ses postes de transformateurs dans ces quartiers. En tout, « sur les 25 postes de transformateurs détériorés à cause d’une surtension, près de la moitié a été déjà remplacée. Celui d’Ambohimanarina est déjà en cours. Mais l’implication de toutes les parties prenantes s’impose afin de pérenniser ces biens publics. En effet, si les vols de courant continuent, ces nouveaux postes de transformateurs récemment installés ne pourront tenir que pendant un an alors que leur durée de vie est prévue à 20 ans », ont évoqué ces techniciens de la JIRAMA.
Doléances de la population. De leur côté, les autorités locales ont salué cette rencontre avec la JIRAMA car elles ont pu exprimer directement leurs doléances à part cette forte sensibilisation des techniciens. Deux « fokontany » sont entre autres, dépourvus d’eau potable. La JIRAMA a répondu qu’une extension du centre de production d’eau à Mandroseza sera prochainement inaugurée. Tous les axes menant vers Ivato seront ensuite bénéficiaires. La population réclame également le problème d’éclairage public. Les gens ne savent pas non plus si les agents de la JIRAMA venant à leur domicile sont des vrais employés ou des faux préposés de la compagnie. En tout cas, ces autorités locales sont prêtes à collaborer avec la JIRAMA pour lutter contre les vols de courant tout en demandant des rencontres périodiques. Par ailleurs, les techniciens de la JIRAMA ont soulevé qu’il faut également éviter de pendre des cerfs-volants sur les câbles électriques car cela peut provoquer des courts-circuits en cas d’humidité.
Navalona R.