Le ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions a réagi par rapport à notre Une d’avant-hier.
« Midi Madagasikara coupable d’infraction pénalement répréhensible ». C’est la sentence rendue sans appel hier par un quotidien proche du ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions (ceci expliquant cela) qui a qualifié de « Rien qu’une vulgaire désinformation » l’article qui a fait la Une de notre journal dans son édition du mardi 05 septembre 2017. « Le pouvoir en place n’a même pas envisagé d’accueillir des réfugiés syriens et encore moins de faire construire un quelconque village, pour les abriter », selon Harry Laurent Rahajason. Sans pour autant s’inscrire en faux contre l’appel à manifestation d’intérêt 2018 lancé par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), Bureau Régional en Afrique du Sud que nous publions ci-dessous dans son intégralité.
Structure d’accueil. Du temps où elle était encore aux Affaires Etrangères, Atallah Béatrice a expliqué dans les colonnes d’un autre quotidien que « nous sommes souverains sur la décision d’accueillir des réfugiés ou non ». A son corps défendant d’affirmer d’une manière fut-il diplomatique mais sans équivoque que Madagascar va accepter ou opposer une fin de non recevoir à l’accueil des réfugiés. Dans le premier cas de figure, la construction ou la mise en place d’une structure d’accueil figure parmi les conditions d’octroi du financement par l’UNHCR qui administre d’ailleurs les camps ou villages (peu importe leur nom) tel que c’est le cas de Zaatari en Jordanie. Dans le second cas de figure, Madagascar peut refuser d’ouvrir ses frontières aux réfugiés, syriens ou autres. « Les Nations Unies n’ayant pas de mandat pour les faire entrer dans un pays », comme l’a souligné l’ex-cheffe de la diplomatie malgache. Confirmant implicitement l’existence de l’appel à manifestation d’intérêt qui a probablement fait l’objet d’une note verbale entre l’UNHCR et son désormais ancien département.
Juristes confirmés. Henry Rabary-Njaka sera-t-il plus explicite qu’Atallah Béatrice ? Ils ont au moins un point commun : c’est d’être l’un et l’autre des juristes confirmés. Le premier étant un avocat et la seconde, une magistrate, quand bien même ce serait Harry Laurent Rahajason qui se plaît à brandir les textes de loi. A tel point que la présidente du SMM Fanirisoa Ernaivo lui a répliqué l’autre jour qu’ « il devrait revoir ses cours de droit s’il en a effectués ». Un recoupement s’impose également en la matière, pour reprendre le communiqué de presse du ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions dont la forme et le fond rappellent davantage le style de l’ancien journaliste Rolly Mercia qui avait, pour la petite histoire, fait ses débuts dans le métier à Maevatanana. Et ce, en tant que correspondant de Midi Madagasikara dont il regrette « le manque de professionnalisme » des dizaines d’années après. En tout état de cause, le pouvoir n’a pas intérêt à se …réfugier dans le silence face à cette vraie fausse ou fausse vraie histoire de Syriens qui a provoqué une levée de boucliers et non pas « occasionné des troubles (psychologiques et autres) au niveau de l’opinion publique », tel qu’il est écrit noir sur blanc dans le communiqué qui porte le logo du MCRI alors que le ministre le signe aussi en sa double qualité de Porte-parole du Gouvernement.
R. O