
Les usagers de la route se trouvaient au cœur d’un véritable capharnaüm après l’interruption de la circulation suite à l’effondrement du pont de Vohiposa il y a trois jours.
Après l’effondrement, le week-end dernier, du pont de Vohiposa, sur la RN7 – PK 324, les premiers voyageurs et usagers de la route coincés pendant plus de 24h dans les embouteillages qui s’étendent sur plus de 12km de part et d’autre du pont, ont finalement pu passer à condition de rouler en 4×4. Les autres, dont les taxi-brousse et les voitures légères ont dû patienter plusieurs heures de plus, attendant que la déviation mise en place en urgence soit à peu près opérationnelle. Le transbordement, envisagé au début par les transporteurs, s’est finalement avéré difficile à réaliser. La majorité des taxis-brousse se trouvent, en effet, à des kilomètres du point de rupture, que les voyageurs devaient parcourir à pieds, sans parler des bagages. Hier, des voitures légères ont commencé à passer, non sans mal. La fin du calvaire est prévue dans trois à cinq jours, délai annoncé pour l’installation d’un pont Bailey, seule solution possible pour les poids lourds. Aux dernières nouvelles, les travaux ont déjà commencé. Le ministre du Transport est venu, hier, constater de visu la situation et l’avancement de la mise en œuvre de la solution.
Solutions d’urgence. En attendant d’être définitivement tirés d’affaire, les usagers de la route bloqués sur place ont dû trouver des solutions d’urgence pour éviter de passer la nuit sur place, sans eau ni vivres. Les populations riveraines n’ont pas tardé à proposer aux voyageurs, dès le premier jour de l’interruption de la circulation, de la nourriture et de l’eau et autres boissons rafraîchissantes vendues à des prix élevés. Le nombre important de personnes bloquées le long de la route a cependant eu raison des réserves des alentours. Nombreux sont alors les véhicules qui ont décidé de rejoindre les villes plus proches. D’autres ont préféré rester sur place, espérant une reprise rapide de la circulation mais craignant pour leur sécurité. Les gendarmes dépêchés sur place ont avoué ne pas pouvoir assurer la sécurité de l’ensemble de ces voyageurs, vu l’étendue de la file de véhicules.
Conséquences. Les conséquences de ces trois jours d’immobilisation quasi-générale n’ont pas tardé à se manifester. Hier, seuls quelques rares taxis-brousse en provenance de Toliara sont arrivés jusqu’à Antananarivo après avoir emprunté la déviation encore inaccessible pour la majorité des taxis-brousse. Face à la situation, les voyageurs devant rallier Toliara doivent revoir leurs priorités. Seuls ceux contraints, pour une raison ou une autre, de faire le voyage, décident de monter à bord des taxis-brousse tout en se préparant à toutes les éventualités, y compris celle de passer la nuit dans le véhicule. Quant au coût du déplacement, des augmentations du tarif des taxis-brousse ont été rapportées. Autant de conséquences de cet incident sur la RN7, qui devront disparaître avec la reprise totale de la circulation.
Hanitra R.