
« Coups et blessures volontaires, violence et voie de fait, tortures, meurtres avec préméditation et non-assistance à pêcheurs en danger ». Ce sont les principales infractions transcrites dans la plainte déposée par les pêcheurs malgaches, surpris en train de pêcher dans la mer territoriale de Juan de Nova, et qui, par la suite, ont été victimes d’agression émanant de l’Armée de mer française. D’après les explications que nous avons reçues, la plainte a été déposée lundi dernier auprès du parquet du Tribunal de Première Instance de Mahajanga par l’association « Mpanarato Miray Ambalambalamanga » Antanimasaja. Et pour cause, l’armée de Mer française aurait commis des infractions (suscitées) à l’endroit de certains membres.
Dédommagements. D’après ces faits, force est de reconnaitre que la France surveille bien les îles éparses. Non seulement, la présence des forces marines y est permanente mais aussi et surtout, ces dernières restent vigilantes par rapport aux pêches interdites dans les mers de ces îles. Pour ce faire, elles utilisent des méthodes manu militari. « Les forces marines françaises passent à tabac, confisquent les outils des pêcheurs malgaches, jettent les moteurs des pirogues, le GPS, la nourriture dans la mer. Après elles leur disent de rentrer », raconte notre source. « Des pêcheurs ont même rendu l’âme », continue cette dernière. Face à ce non-respect des droits humains, pour reprendre leurs termes, les familles des pêcheurs décédés et ceux qui ont été dépourvus de leurs activités recommandent que des enquêtes soient diligentées. Par ailleurs, ils exigent des dédommagements à leur endroit.
Aina Bovel