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mardi, juillet 8, 2025
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COI : Acteurs humains des mangroves

Certains chercheurs en sciences humaines, à l’instar du géographe, Gilbert David de l’Université de Montpellier, considèrent les mangroves comme un socio-écosystème, voire un « éco-socio système ». Un socio-écosystème faisant intervenir des acteurs humains, au niveau social, économique et politique.

Des variations sensibles sont observées selon les zones de l’Océan indien, mais les pressions et les enjeux restent les mêmes, que ce soit à Maurice, à Madagascar ou aux Comores. Au niveau social, les scientifiques, les gestionnaires, comme les décideurs commencent à prendre conscience de l’importance de l’implication des communautés locales dans la préservation et la gestion des mangroves. La tendance générale en est donc à la cogestion, car ces communautés locales sont sensées être les premiers bénéficiaires des mangroves.

Sécurisation financière. Toutefois, des travaux sont à entreprendre sur leur sécurisation financière et la représentation qu’ont les communautés locales de la préservation de la biodiversité en général et des mangroves en particulier. Ceux sont en effet cette représentation et cette sécurisation-là qui conditionnent l’implication conséquente et durable de la population. De plus, les populations locales, engluées dans la pauvreté, attendent en retour, même implicitement, une « sécurisation financière » en échange de leur protection de l’environnement. Ce point explique en grande partie, la tendance de la population à la recherche de gains faciles, d’où « une instrumentalisation facile de la population à des fins pécuniaires », selon Jacques Iltis, géographe de l’IRD, basé à Montpellier.

MOIO. Dans le cadre du colloque Mangroves de l’Océan indien occidental, les gestionnaires d’aires protégées se sont mis d’accord sur le point que pour persuader les populations locales à protéger la biodiversité, il faut plutôt leur parler des services et des biens et services dont elles bénéficient par le biais des mangroves. Cependant, l’éducation environnementale n’est pas à négliger, même si cela relève d’un travail de longue haleine et décourageant au regard de la résistance au changement, parfois vivace dans les mentalités. Une éducation environnementale qui serait plus efficace quand elle est prodiguée dès le plus jeune âge, comme à Pondichéry (Inde) où le projet Mangroves Action Project (MAP) éduque les enfants à la protection de l’environnement et des mangroves en particulier. Travaux à l’issue desquels, C.Proisy, membre initiateur du MAP s’est rendu compte que : « Les enfants sont les meilleurs gestionnaires d’aire protégées ». Une initiative à adapter au contexte malgache.

Luz R.R

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