
Le taux de croissance de cette année est estimé à 4,1% et devra atteindre 5,1% en 2018. En parallèle, l’inflation affiche une baisse progressive, selon le rapport présenté hier, par la Mission du FMI.
Des défis sont à relever pour le renforcement de la mobilisation des recettes et l’amélioration de la qualité des dépenses publiques. C’est ce que la Mission du FMI (Fonds Monétaire International) a indiqué, suite à la deuxième évaluation de l’exécution du Programme économique appuyé par la FEC (Facilité Elargie de Crédit). Cette évaluation concerne le premier semestre 2017. Selon la déclaration faite par le chef de la Mission, Marshall Mills, les résultats de l’exécution du Programme économique sont satisfaisants. « La situation économique de Madagascar a continué à évoluer positivement en 2017, avec le maintien de la stabilité macroéconomique, en dépit des chocs. Bien que le taux de croissance du pays soit un des plus élevés en Afrique subsaharienne, il est en deçà des attentes, notamment en raison des effets du cyclone et de la sécheresse sur les secteurs agricoles et la production hydroélectrique. La croissance devrait s’accélérer à 5,1 % en 2018, portée par la hausse de l’investissement public et un rebond dans le secteur agricole. L’inflation, qui a connu une légère accélération au premier semestre de cette année en raison des chocs climatiques, devrait redescendre aux alentours de 8% d’ici à la fin de l’année et poursuivre sa baisse progressive en 2018. Les autorités ont réalisé d’importants progrès dans le cadre du programme appuyé par la FEC. A ce jour, tous les critères de réalisation quantitatifs fixés pour fin juin ont été respectés », a-t-il annoncé.
Indicateurs. Selon la ministre des Finances et du Budget, Vonintsalama Andriambololona, les recettes fiscales et douanières réalisées dépassent toujours les objectifs fixées dans le Programme. Néanmoins, des dépenses imprévues, notamment des dépenses salariales, ont conduit à la prise de mesures budgétaires supplémentaires. Du côté du secteur monétaire, le gouverneur de la Banque Centrale (BFM), Alain Rasolofondraibe, présent à la déclaration du FMI, a affirmé que les réserves en devise se sont également améliorées considérablement, grâce à la hausse importante du prix de la vanille, lors de la dernière récolte. « Cela a également conduit à l’appréciation de l’Ariary, surtout par rapport au dollar américain. Une telle évolution peut être favorable à l’économie, mais pourrait également pénaliser les exportateurs », a-t-il noté. Par ailleurs, le FMI a également affirmé que mis à part le maintien de la stabilité et de la croissance économique, les réformes mises en œuvre ont également porté leurs fruits. Parmi les plus récents figurent les projets de loi relatifs à la coopération internationale et au recouvrement des avoirs. Un projet de loi contre la lutte contre le blanchiment d’argent est également en cours d’élaboration. En résumé, les conditions sont remplies pour que Madagascar obtienne le prochain décaissement de la FEC, prévu en décembre, pour un montant de 30 millions DTS, soit environ 45 millions USD. Ce décaissement assurera la confiance des autres partenaires techniques et financiers, envers la Grande-île.
Antsa R.