
L’annonce faite par le régime HVM sur la révision de certains articles de l’actuelle Constitution continue de faire réagir. Dans un communiqué publié hier, le parti « Hiaraka Isika » demande à tout un chacun de tirer des leçons de ce qui se passe actuellement dans certains pays africains où les dirigeants persistent à réviser la Loi fondamentale à la veille des élections présidentielles. C’est le cas en ce moment au Togo où le président de la République Faure Gnassingbé tente de faire adopter une Constitution qui lui permettrait de rester au pouvoir le plus longtemps possible. Face à cette tentative, l’opposition togolaise va actuellement jusqu’à demander le départ du président Faure Gnassingbé pour éviter le chaos. Dans son communiqué, la formation politique de l’ancien Premier ministre Camille Vital propose de laisser aux futurs dirigeants le soin de retoucher l’actuelle Loi fondamentale.
Sombre tableau. En même temps, le parti « Hiaraka Isika » dresse dans son communiqué un sombre tableau de la situation socio-économique et sécuritaire à Madagascar. Un tableau où cette formation politique membre de la plateforme ARMADA dénonce les échecs sur tous les plans du régime HVM. Ces échecs, selon l’affirmation du parti politique de Camille Vital, sont constatés dans la lutte contre la pauvreté, la corruption et l’insécurité, ainsi que dans l’exécution des décisions de justice et dans le respect des droits et de libertés des syndicats. « Hiaraka Isika » dénonce également la hausse du coût de la vie à Madagascar alors que le prix du baril de pétrole connaît une baisse au niveau mondial. La recrudescence des actes de vindicte populaire est aussi pointée du doigt par la formation politique de l’ancien PM. Bref, après le parti Vert « Hasin’i Madagasikara » et le MMM (Malagasy Miara Miainga), voilà une troisième entité politique de l’ARMADA (Alliance Républicaine de Madagascar) qui vient de dire non à la révision de la Constitution à la veille de l’élection présidentielle.
Recueillis par R. Eugène