
Musique, mode, gastronomie… « Volambita », l’équivalent du fameux « Asaramanitra » qui s’est tenu à l’Hôtel de Ville Analakely vendredi dernier, a honoré la culture malgache à travers la prestation de divers artistes et de nombreux jeunes et talentueux stylistes malgaches.
S’étant parés de leurs habits traditionnels, « Ampanjaka, Ndrenony, Tangalamena, Sojabe, Mpitana hazomanga… » ont investi l’Hôtel de ville Analakely pour se joindre au « Volambita », l’équivalent du fameux « Asaramanitra » des Hautes terres centrales et du Sud-Est de la Grande Ile. Les invités étaient également déjà présents. En coulisses, tout le monde est déjà sur le qui-vive. Les stylistes procèdent aux derniers ajustements. Les modèles revoient leur pose. Les artistes discutent entre eux. Sur scène, « Laka ensemble » s’installe. Les petits chanteurs prennent place. Au menu, le traditionnel « Afindrafindrao » qu’ils revoient et interprètent à leur manière. Une belle prestation qui ravit non seulement l’assistance, mais également et surtout Holy Razafindrazaka. « J’adhère à ce projet. Je suis très contente que nos enfants rencontrent les grandes figures de la culture malgache. Je suis très fière pour les enfants, la chance qu’ils ont de pouvoir participer à un projet d’une telle envergure ». En guise de bonjour, Vahombey chante l’un de ses titres les plus connus « Bezoro ». Des grands noms de la musique et des groupes ayant porté haut le flambeau malgache à l’extérieur se sont également relayés sur scène : Jaojoby, Koezy, Kabôsy spirit, R’imbosa….
Actuels. Mais le « Volambita », ce n’était pas uniquement une fête qui met en avant la musique. Tous ceux qui s’étaient rendus à l’ de Ville Analakely, ce soir-là, ont également pu s’apercevoir du talent et de la créativité des jeunes stylistes malgaches. Les modèles défilaient ainsi fièrement sur le podium avec les collections de Phanala, Vidaa, Tachou, Junior, Lili, Ma Randrianalidera, Sariaka et Gôna. Des modèles aux coutures modernes et tendances, mais dont les matières et les ornements sont typiquement malgaches. Les fins gourmets n’ont pas été en reste. Ils ont pu apprécier le « mofo mangahazo » revisité, le « ramanonaka » moderne avec une présentation et un goût très actuels ainsi que d’autres plats.
Sceptique. Oui, le « Volambita » a ravi ceux qui avaient eu la chance d’être de cette fête inédite prônant le « fihavanana ». Le grand public était quant à lui sceptique. L’avis de Nirina Rakotoniaina, un Tananarivien résume tout: « Comment pouvions-nous nous joindre à la célébration alors que les tickets qu’ils appelaient Andriambolamena, Andriambolafotsy et Andriamanintona étaient hors de prix. En tout cas, pour les gens du petit peuple alors que cette fête, le ‘Volambita’, est censée réunir tous les Malgaches ? L’initiative est louable, mais il faudrait peut-être revoir quelques points pour que tout le monde puisse s’approprier l’évènement et s’identifier à la manifestation ». Car comme l’a martelé le président de l’association « Iray » « Volambita » est sans doute un des plus grands combats que nous puissions mener pour Madagascar. Un des plus beaux. Un des plus importants. Une date. Une date unique pour fêter le Printemps austral. Une date durant laquelle tous les Malgaches vivront à l’unisson ».
Mahetsaka