La révision ou non de la Constitution focalise l’attention de bon nombre d’observateurs, le Secrétaire d’Etat auprès du Ministère des Affaires étrangères Bary Emmanuel Rafatrolaza n’échappe pas à la règle. A cet effet, l’ancien parlementaire et diplomate en exercice livre son opinion concernant la révision de la loi fondamentale. De prime abord, le Secrétaire d’Etat auprès du Ministère des Affaires étrangères annonce que les anciens présidents démocratiquement élus ont tous eu recours au toilettage de la loi fondamentale. Et lui d’enchaîner que « c’est une pratique reconnue à Madagascar comme ailleurs. Aujourd’hui, l’idée de revoir certaines dispositions de la Constitution fait ressortir toutes les forces vives de la nation en débattant du sujet pour ou contre ».
Légitimité. Faut-il rappelerqu’à l’origine, cette Constitution de la IVe République faisait déjà état de manque de légitimité, car l’adoption a été fait pendant la crise politique de 2009. Et l’idée n’a pas plu à la communauté internationale. Le Secrétaire d’Etat estime, par ailleurs qu’« actuellement, nous sommes à la veille des périodes électorales qui nécessitent une stabilité politique. De par mon expérience d’ancien parlementaire de Kandreho, l’acheminement des résultats des élections vers le district seulement demande 15 jours. Techniquement l’article 47 qui stipule dans ses alinéas 1 et 3 que :« L’élection du président de la République a lieu trente jours au moins, et soixante jours au plus, avant l’expiration du mandat du président en exercice … Le second tour a lieu trente jours au plus après la proclamation officielle des résultats du premier tour » ne rime pas avec les réalités car le délai prescrit ne sera pas suffisant pour le bon déroulement des élections. « D’ailleurs le Président de la République Hery Rajaonarimampianina l’a si bien dit », a-t- il souligné.
« Fokontany ». En outre, la considération du « Fokontany » en tant que base des collectivités territoriales décentralisées ne date pas d’aujourd’hui. C’est aussi une manière de répondre aux aspirations des « Fokonolona » vivant dans les « Fokontany » de participer pleinement au développement à partir de la base. En toute objectivité, il y a donc lieu d’apporter une modification de la loi fondamentale suivant la réalité actuelle afin de préserver la stabilité politique.
Recueillis par Dominique R.