
(Photo Anastase)
L’incendie qui s’était produit le 25 septembre dernier à l’EPP d’Alakamisy-Ambositra ayant pour objet un bâtiment préfabriqué de trois classes, remet sur le tapis la problématique de la sécurité des établissements scolaires publics face à l’insécurité grandissante.
Cet incendie s’était produit tôt le dimanche 25 septembre 2017 à l’EPP d’Alakamisy-Ambositra, touchant plus particulièrement une construction préfabriquée de trois salles de classe qui n’ont pas été épargnées par le feu. Un incendie volontaire, comme l’ont qualifié les responsables locaux de l’Education. Heureusement, la solidarité existante entre les riverains et les parents d’élèves a permis de maîtriser de peu la situation, car les dégâts sont considérables. Les trois salles de classe ont été la proie des flammes, des tables- bancs, des mobiliers ont été calcinés. Les 120 élèves de cette école ne pourront donc pas intégrer ces salles de classe à la prochaine rentrée scolaire qui aura lieu incessamment.
Vulnérable
Pour en revenir à l’état sécuritaire de l’EPP d’Alakamisy-Ambositra, cet établissement se trouve en plein centre ville d’Alakamisy et côtoie le marché du même nom ainsi que la gare routière sud. Sa situation est donc très précaire,d’autant plus aggravée par une clôture qui n’a rien de telle et l’enceinte est dépourvue de gardien. Une fois la nuit tombée, l’EPP d’Alakamisy sert de refuge à des délinquants avides de discrétion, mettant donc en péril la sécurité de cet établissement, sans que les autorités locales ne daignent prendre les dispositions nécessaires. C’est regrettable !
300 millions d’ariary
Une situation qui risque difficilement d’être rétablie à en croire les dires des techniciens que la construction d’une salle de classe actuellement coûte au bas chiffre près de 100 millions d’ariary sans compter le mobilier. Une somme de 300 millions d’ariary est donc nécessaire pour la reconstruction de ce bâtiment. L’insuffisance des établissements scolaires publics, encore fortement ressentie, face à la hausse démographique de la population justifie pleinement que l’on s’occupe réellement de la sécurité de nos établissements scolaires publics pour assurer l’éducation pour tous à toutes les générations futures.
Engager mensuellement 300 mille ariary pour payer deux gardiens est tout à fait raisonnable par rapport aux coûts de ces infrastructures. Mais pour l’heure les préoccupations sont ailleurs et les priorités aussi. Le tableau est noir.
Anastase