- Publicité -
samedi, juillet 12, 2025
AccueilÀ lireEpidémie de peste : Quand raison et psychose se mêlent dans la...

Epidémie de peste : Quand raison et psychose se mêlent dans la capitale

C’était donc dans la psychose que les tanariviens ont commencé la semaine hier.

Début de semaine particulière pour les populations de la capitale malgache. Après les épisodes de ruée  pour l’achat des Cotrim, il a été question de faire la queue pour se procurer des masques communément appelés « caches-bouches ».

Longue file d’attente dans les pharmacies de la capitale. En effet, la semaine a débuté par une psychose avec à la déclaration officielle sur la situation de la peste samedi dernier. Lesdites déclarations ont été relayées aussi bien par les médias locaux que par les internautes via les réseaux sociaux comme facebook. De chaque côté de la capitale malgache, les gens ont fait la queue pour acheter les masques chirurgicaux communément appelés « caches-bouches ». Ces dernières ont été déclarées comme étant l’un des moyens de prévention de la peste pulmonaire qui sévit actuellement dans le pays. Conséquences des files d’attentes, les produits (caches-bouches) ont été rationnés à raison de cinq par personne dans la majorité des pharmacies. Ce, justement pour éviter le déstockage plutôt que prévu. Certaines pharmacies ont toutefois vu leur stock liquidé dans la matinée d’hier même. C’était le cas de la pharmacie d’Antsakaviro.

Sélective. La présence de la psychose est effective. Par ailleurs, la panique parait être sélective car elle a plus touché les personnes ayant accès aux réseaux sociaux et à d’autres sources d’information. En effet, les publications concernant la peste, la situation actuelle de Madagascar et surtout de l’incapacité du gouvernement à contenir la maladie ont circulé. Publications reçues par les internautes qui ont vite, d’après leurs points de vues, « pris leurs responsabilités pour prévenir autant que possible la prolifération de la maladie ». Comme le cas de Hantaniaina, une  mère de famille qui a fait la queue vers midi à Ambanidia. « Je prends mes précautions pour ma famille, surtout mes enfants. C’est pour cela que je reste ici et que je veux acheter des masques de protection » a-t-elle fait savoir. Avant d’ajouter que « la situation qui vire à l’hystérie est causée par le manque de prise de responsabilité du gouvernement ». D’autres entreprises ont également adopté des gestes de prévention en  équipant leurs employés de masque de protection. Par ailleurs, certaines populations de la capitale continuent de nier l’existence de la maladie. Attribuant la situation actuelle comme étant « une façon de plus pour les politiques de trouver des financements ». « Je ne crois pas à l’existence de la peste. Et dans mon quartier, il n’y en a pas » a fait comprendre Rajean, un docker d’Ambodivona.

Situation. Les statistiques officielles au niveau national depuis le début de l’épidémie au 2 octobre 2017 à 11 heures font état de 141 cas enregistrés dont 25 décès dont un nouveau né à l’hôpital d’Ambohimiandra ,116 vivants, 13 confirmés, 58 probables, 70 suspects.
Types :
– 59 pestes buboniques
– 80 pestes pulmonaires
– 1 septicémique
– 1 non encore précisé
Les districts touchés: Ambatondrazaka, Ambohidratrimo, Andramasina, Ankazobe, Anosibean’ala, Tana sud, Tana nord, Arivonimamo, Faratsiho, Maevatanana, Majunga 1, Miarinarivo, Moramanga, Toamasina 1 sy 2, Tsiroanomandidy, Vohémar, Ambalavao.

José Belalahy

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

5 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici