Dans le contexte de mobilisation générale contre la peste, les controverses créées pour discréditer les adversaires politiques paraissent totalement déplacées. Les critiques lancées ces derniers jours contre la CUA et la réponse cinglante de Marc Ravalomanana ont alimenté une polémique qui n’a pas sa raison d’être. Les efforts doivent être communs et tendre à juguler totalement cette menace d’épidémie qui est une véritable épée de Damoclès sur nos têtes.
Une polémique qui n’a pas sa raison d’être
Certains journaux n’ont pas hésité, ces derniers jours, à critiquer vertement la CUA, lui reprochant son inaction face à l’épidémie de peste. En conseil de gouvernement, la question a été évoquée et le communiqué parle d’un basculement du sujet sur le terrain politique. On ne peut en tant que simple citoyen que déplorer ces piques lancées pour discréditer un adversaire politique. La réponse de ce dernier n’a pas tardé et elle a été sans détour, retournant les reproches adressés à ceux qui les ont émis. Ce genre de polémique n’a pas sa raison d’être et il paraît même déplacé dans cette atmosphère d’union sacrée voulue par la population. Les efforts des autorités sont visibles et les mesures prises depuis le début de la semaine vont dans le bon sens. Les écoles ont été fermées pour permettre leur désinfection. La CUA n’a pas été en reste, puisqu’elle a sorti un communiqué, demandant aux marchands de veiller à la propreté des lieux où ils ont leurs étals. Dans les différents arrondissements de la capitale, a commencé une campagne de nettoyage des rues. Les efforts des autorités gouvernementales sont appuyés par les organisations internationales spécialisées. L’Institut Pasteur prend toute sa part dans cette lutte contre l’épidémie de peste et va faire venir des experts de cette maladie qui vont appuyer de leurs conseils éclairés les équipes médicales malgaches. La représentante résidente de l’OMS a déclaré que, pour le moment, il n’y a pas lieu de parler d’épidémie. Aujourd’hui, donc, la polémique n’a pas sa raison d’être devant un danger contre lequel tout le monde doit se dresser.
Patrice RABE