
Les ministres de la Jeunesse, de la Culture et du Sport des États membres de l’Union africaine ont approuvé le projet de statut de la Commission africaine de l’audiovisuel et du cinéma (CAAC/AACC en anglais) lors de leur réunion le 20 septembre à Nairobi, Kenya.
Les ministres de la Jeunesse, de la Culture et du Sport des États membres de l’Union africaine à Nairobi ont approuvé le projet de statuts de la Commission africaine de l’audiovisuel et du cinéma (CAAC/AACC en anglais), ainsi que la création du Secrétariat temporaire de l’AACC à Nairobi, la capitale du Kenya. Cette double approbation est survenue ce mercredi 20 septembre 2017 lors de la session extraordinaire du Comité technique spécialisé sur la Jeunesse, la Culture et le Sport. La commission africaine de l’audiovisuel et du cinéma (CAAC) sera chargée de promouvoir l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel en Afrique. Il s’agit de renforcer l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel en Afrique qui représenterait cinq milliards de dollars dans le PIB du continent, employant environ cinq millions de personnes, selon le communiqué de presse daté du 20 septembre annonçant la nouvelle. Cette industrie devrait atteindre plus de 20 millions d’emplois et une contribution annuelle de 20 milliards de dollars américains, d’après la même source.
La réunion du 20 septembre a également pris note de la proposition de la FEPACI (Fédération Panafricaine des Cinéastes). En effet, la FEPACI (fondée en 1969 et dirigée par le cinéaste malien Cheick Oumar Sissoko) milite pour des Centres d’Excellence Régionaux en production cinématographique et postproduction consacrés à la promotion et au développement du secteur de l’audiovisuel et du cinéma en Afrique. Les pays membres ont été invités à soutenir la création de ces centres à travers le continent pour améliorer la production de films de qualité supérieure.
La commission cinéma (en abrégé CAAC) fait partie d’un écosystème de quatre programmes mobilisant 410 millions de dollars américains, pour la promotion de cette industrie au cours des cinq prochaines années. Ces ressources seront générées à la fois par le secteur privé et le secteur public ; elles seront mises en œuvre principalement par le secteur privé. Les gouvernements nationaux et les communautés économiques régionales (CER) auront la responsabilité d’intégrer les activités sectorielles de l’industrie audiovisuelle et cinématographique dans leurs stratégies de priorité économique et sociale afin de donner les bons signaux pour la mobilisation des ressources.
Recueillis par Anjara Rasoanaivo