Exploitation d’un réseau de télécommunication non autorisé, installation de station radio électrique sans autorisation, utilisation de fréquences non assignées, établissement de réseau perturbant ceux existants, vol de communications téléphoniques à destination de Madagascar, criminalité transnationale organisée et cybercriminalité. Telles les charges d’inculpations des quatre individus qui ont été livrés au tribunal de Première instance d’Antananarivo, hier. Leur arrestation fait suite à la plainte déposée le 3 octobre dernier par un opérateur téléphonique portant sur l’existence de vol de communication téléphonique provenant de l’étranger à destination de Madagascar. Recevant cette plainte, les limiers de la police en collaboration avec l’Autorité de Régulation des Technologies de Communications (Artec) a ouvert une enquête. L’Artec qui a également constaté, selon son responsable juridique, Franck M. Rabanoson , une diminution du nombre des appels qui passent au niveau du Centre de transit international depuis quelques mois. Ce dernier qui devra transmettre à son tour les appels venant de l’étranger aux clients nationaux. L’enquête a alors révélé l’existence de détournement d’appels internationaux à l’aide d’un appareil appelé SIM BOX quelque part. A partir de ce SIM BOX qui peut contenir plusieurs cartes SIM, un appel international peut être converti en appel national après le changement du numéro appelant en numéro local. Menant sa filature, la police a identifié que ces opérations de piratage se font à Analamahitsy et à Tsaralalàna. Ainsi, deux personnes ont été arretées à Tsaralalàna avec des plusieurs materiels et outils de télécommunications dont des SIM BOX. Durant leur interrogatoire, ils ont dénoncé deux autres personnes qu’ils affirment être les propriétaires des matériels découverts chez eux. La police a noté que l’arrestation de ces quatre individus dont deux femmes porte à six le nombre des personnes impliquées dans cette affaire. Le 27 Septembre, un Chinois et une femme malgache ont été arrêtés pour le même crime à Itaosy.
T.M.