- Publicité -
mardi, juillet 15, 2025
AccueilPolitiqueChronique de Mickey : Funeste peste

Chronique de Mickey : Funeste peste

« Un mal qui répand la terreur, /Mal que le ciel en sa fureur/Inventa pour punir les crimes de la terre, /La Peste, (puisqu’il faut l’appeler par son nom)/… » tiré  des Fables de La Fontaine. « Qu’avons-nous donc fait pour mériter cette punition ?» disent certains chez nous tandis que d’autres s’échinent à trouver des réponses claires devant cette maladie d’un autre âge qu’on croyait révolue, mais qui vient encore nous « hanter » au XXIe siècle. Mais tous dans leur inconscient pensent un tant soit peu, à une  résurgence mystique (en pensant aux effroyables épidémies du passé) d’une malédiction frappant un peuple, un pays. En tout cas, les rumeurs vont bon train, allant du déni de l’existence même de la maladie à un supposé complot national ou international avec des visées malthusiennes (Diminuer le nombre de bouches à nourrir ?)  Mais n’est-on pas assez convaincant pour persuader et apaiser cette angoisse collective ? Et de dire d’abord, que le bacille responsable de la peste ne meurt et ne disparaîtra jamais. En d’autres termes, dire qu’il  faut admettre que son éradication est quasi impossible. «Une des caractéristiques des épidémies de peste est leur capacité à “s’éteindre” pendant plusieurs années avant de réapparaître brutalement sous forme épidémique», souligne l’Institut Pasteur de Paris. Avec comme exemple, la Jordanie, qui en 1997 voit réapparaître ce mal après 80 ans de « sommeil ». Puis, qu’elle peut sévir dans les pays pauvres, mais aussi comme dans les régions les plus  inattendues  comme les Etats-Unis où l’on a recensé en 2014 deux cas en Californie. Il n’empêche que 90% des foyers de la peste sont localisés en Afrique dont Madagascar est le plus concerné. Enfin , que chez nous, les explications les plus évidentes sont la déforestation massive qui chassent les rats vers les zones d’habitation se rapprochant ainsi des humains au point de devenir des animaux « habituels », d’une part, mais surtout que la dégradation du système de santé depuis la crise de 2009 , d’autre part, a connu une défaillance  sans pareille au point que les soins les plus minimes sont devenus inaccessibles. En ville, la peste rurale (essentiellement bubonique) s’est muée en peste pulmonaire avec la promiscuité conjuguée  au manque de réseau d’assainissement) et sa létalité est de 100%. Alors que faire ? Tout, sauf à se rejeter la responsabilité de ces montagnes d’immondices. « Je me dévouerai donc, s’il le faut : mais je pense /Et qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi:/Car on doit souhaiter selon toute justice, /Que le plus coupable périsse. »lit-on aussi dans la fable. Et oui, car il faut dire que chez nous «La peste est une maladie bactérienne, mais c’est aussi une maladie sociale». Quant à la responsabilité du « Famadihana » Chut !

M.Ranarivao

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici