C’est vers la peste que se porte toute l’attention du public pour le moment. Et c’est à raison que les pouvoirs publics, les associations et les organisations internationales conjuguent leurs efforts pour éradiquer le fléau. Mais cela ne peut pas occulter les autres problèmes qui existent et auxquels aucune solution n’a été trouvée. Pour le moment, celui de l’insécurité n’a pas été résolu malgré toutes les annonces faites par le président de la République lui-même. Les attaques à mains armées et les kidnappings continuent à entretenir ce sentiment de malaise éprouvé par la majorité de la population.
Insécurité : un problème récurrent
La crainte d’être attaqué est toujours présente. Le chef de l’Etat avait affirmé pourtant que la lutte contre l’insécurité était une de ses priorités. Il avait, semble-t-il, donné des directives strictes aux responsables des forces de l’ordre d’établir une stratégie efficace pour stopper l’insécurité. Ces derniers ont bénéficié de l’aide d’experts étrangers pour revoir toute l’organisation du système existant. Les résultats sur le terrain se font pour l’instant attendre. Les kidnappings de ressortissants français d’origine indienne ont repris alors que les autorités malgaches avaient assuré que cela ne se reproduirait plus. Pour le moment, aucune nouvelle n’est parvenue sur l’issue des enquêtes menées dans le cadre de ces enlèvements. La série d’évasions qui ont eu lieu ces derniers temps des maisons d’arrêt a mis à mal cette confiance encore fragile que la population avait commencé à éprouver vis-à-vis des forces de sécurité. A présent, les Malgaches ont l’impression de revivre un passé qu’ils pensaient révolu. Les gros titres des faits divers dans les quotidiens de la capitale laissent penser que ce passé se conjugue au présent et qu’il va falloir continuer à vivre avec cette angoisse diffuse d’être agressé partout où l’on va. Des promesses ont été faites par nos dirigeants, mais elles sont loin d’être tenues. Comme dit la maxime : « les promesses n’engagent pas ceux qui les font, mais ceux à qui on les fait ».
Patrice RABE